CHAPITRE IER -
LES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES EN 1997
I. L'ÉVOLUTION GÉNÉRALE
A. UNE REPRISE QUI SE CONFIRME
1. La production
La
reprise de l'activité dans le secteur agro-alimentaire s'est
accentuée en 1997. Après une nette accélération
à la fin des années 80, la production avait stagné en
1992, puis augmenté de plus en plus nettement. En 1996, celle-ci avait
crû de 1,8 % en volume. En 1997, elle a progressé de
2,2 %. Ce rythme est nettement supérieur à la moyenne
annuelle des deux dernières décennies (1,4 %).
Contrairement aux autres années, toutes les branches des industries
alimentaires ont contribué à cette croissance, à
l'exception du tabac en raison de la baisse de l'activité des ventes de
cigarettes françaises sur le marché intérieur
2(
*
)
. Deux branches représentent
néanmoins plus de la moitié de la croissance des IAA : il s'agit
en premier lieu du travail du grain (farine, amylacés, alimentation
animale...), et en second lieu du sucre.
En ce qui concerne la branche grain, la hausse est due surtout à la
forte progression de l'alimentation animale. Avec l'accroissement du cheptel
porcin et du nombre de volailles, les achats des agriculteurs en aliments pour
animaux de ferme ont augmenté encore plus nettement qu'en 1996
(+3 %). La production d'aliments pour chiens et chats a bondi de 10 %
en raison de l'augmentation des achats des ménages et de la vive
expansion des exportations.
La très forte hausse de la production de sucre (+15 %) est
consécutive à l'excellente récolte de betteraves,
très riche en saccharose. Elle a conduit à un important mouvement
de stockage fin 1997.
La croissance de la branche " Divers " (+4,7 %) est surtout due
à celle des concentrés de boissons, notamment en poudre de cola.
La croissance de la demande intérieure a profité essentiellement
aux produits laitiers, à ceux du travail du grain et, dans une moindre
mesure, aux viandes.
Contribution à la croissance en volume des produits des industries agro-alimentaires en 1997 .
INSEE N° 587 - Mai 1998
2. La consommation
1997 se
caractérise par une stagnation de la consommation à domicile des
ménages.
La consommation des ménages en produits des IAA n'a en effet
augmenté que de 0,6 % en volume contre 0,1 % l'année
précédente. La demande la plus forte concerne dans les produits
laitiers (+2,3 %), dont les prix ont très peu progressé.
Parmi les produits du travail du grain, les achats ont continué
d'augmenter fortement pour la farine, les pâtes et les aliments pour
chiens et chats. A l'opposé, les achats ont fortement reculé pour
le sucre (- 4,5 %), le tabac (-3,5 %) et les huiles (-2 %).
La consommation de viande bovine s'est stabilisée en 1997 (+0,4 %),
après avoir fortement chuté en 1996 (-7,6 %) en raison de
" crise de la vache folle ". Mais les consommateurs ont surtout
acheté davantage de viande de volaille (+4,5 %). Au total, les
achats de viandes par les ménages ont progressé de 1 % en
volume en 1997 alors qu'ils avaient fortement régressé en 1996
(-5 %).
Si la consommation à domicile des ménages a été
faible, la demande intérieure globale a été soutenue,
principalement par le dynamisme de la restauration hors domicile. En volume, la
consommation a progressé de 3 % dans les restaurants privés
et de 2,2 % dans les restaurants collectifs (éducation nationale,
hôpitaux, administrations publiques). Les ventes sur le marché
intérieur ont également bénéficié de la
progression de la demande des éleveurs, en aliments pour animaux de
ferme.
Finalement, la demande intérieure globale a exercé une influence
favorable sur la production et a contribué pour 40 % environ
à la croissance en volume des industries agro-alimentaires.
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL EN VOLUME DE LA CONSOMMATION DES MENAGES EN PRODUITS DES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES EN 1997
3. Une hausse des prix à la production
Les prix
à la production des IAA, tous marchés confondus (marchés
intérieur et étrangers), ont augmenté de 1,6 % en
1997. Les plus fortes hausses ont concerné les viandes bovines
(+8 %), les huiles brutes (+11 %), les eaux minérales
(+3 %) et le tabac (+9 %).
Les prix à la consommation des produits des IAA ont progressé
plus rapidement que ceux de l'ensemble des produits (+2,4 % contre
+1,3 %), ce qui semble rompre avec la tendance observée depuis dix
ans. En effet, depuis la fin des années quatre-vingt, la
décélération des prix de détail des produits des
IAA avait été plus accentuée que celle de l'ensemble des
prix à la consommation. La quasi-stagnation des prix à la
production pendant cette période avait certainement joué un
rôle dans ce phénomène. Mais, depuis 1993, les prix
à la production des IAA sur le marché intérieur ont
progressé de plus en plus nettement et ont fini par faire augmenter les
prix à la consommation.
B. L'EMPLOI DANS LES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES
1. L'amélioration de la situation de l'emploi
Avec
398.000 emplois, l'industrie alimentaire représente 10 % du total
des emplois industriels. Si le secteur a réussi globalement à
maintenir un potentiel d'emplois, il n'en a pas moins connu de fortes
restructurations, particulièrement dans certaines branches (lait,
boissons, biscuiterie...). Cette évolution s'est accompagnée d'un
déplacement des activités vers les grands bassins de production
mais aussi d'une ruralisation partielle des sites de transformation alimentaire.
Après un recul de l'emploi en 1995 et 1996 de 1 % et de 1,7 %
en moyenne annuelle sur la période 1990-1993, la situation de l'emploi
dans l'agro-alimentaire s'est améliorée en 1997. L'emploi dans
les IAA a progressé de 0,2 % alors que les effectifs dans
l'industrie manufacturière ont continué à diminuer.
La boulangerie, qui concentre l'essentiel de la baisse des effectifs depuis
1989, est la seule branche qui a continué à perdre des emplois.
Si on excepte les emplois à caractère artisanal,
concentrés dans la boulangerie et la charcuterie, la hausse des
effectifs a été plus marquée (+0,6 %).
EVOLUTION DE L'EMPLOI DANS LES INDUSTRIES
AGRO-ALIMENTAIRES
2. L'importance des conditions de travail
Une
récente enquête du ministère du travail a indiqué
que les ouvriers des industries agro-alimentaires subissaient plus de
" contraintes physiques " que ceux des autres industries. Ceci est
particulièrement vrai, relève cette enquête, dans le
secteur de la viande où 70 % des salariés travaillent debout
plus de 20 heures par semaine, 44 % travaillent à la
chaîne et près d'un sur deux dans le froid. Ils sont aussi plus de
la moitié à être exposés aux agents biologiques
comme ceux responsables de la brucellose ou du rouget du porc.
Cadences soutenues, gestes répétitifs, postures inconfortables,
froid, humidité, chaleur : l'accumulation de toutes ces nuisances
selon les médecins du travail fait que 88 % des ouvriers de
l'industrie de la viande présentent un risque de pathologie.
Les chiffres montrent que l'abattage et la découpe de viande sont des
secteurs à hauts risques : en Bretagne, selon la caisse régionale
assurance maladie et la mutualité sociale agricole, un salarié
sur cinq est victime d'un accident du travail. En 1996, l'ensemble des
industries agro-alimentaires bretonnes ont été le siège de
5.700 accidents du travail représentant 177.600 jours
d'arrêt, 100 millions de francs de dépenses directes (soins
de santé, indemnités, rentes...). Traduits en emplois plein
temps, ces arrêts ont représenté l'équivalent de
800 emplois.
Si votre rapporteur pour avis se félicite de l'amélioration de
la situation de l'emploi dans le secteur des IAA, il rappelle néanmoins
que de bonnes conditions de travail sont un impératif qui contribue,
d'ailleurs à améliorer d'autant la qualité des
produits.
C. LE BILAN DES ENTREPRISES DE L'AGRO-ALIMENTAIRE
1. Le résultat des entreprises du secteur
L'industrie agro-alimentaire rassemble 4.200 entreprises de
plus de
dix salariés. Ces entreprises comportent au total 5.500
établissements industriels, commerciaux ou administratifs.
Près de 1.000 entreprises sont associées à un groupe
(holding) ; le nombre de groupes est d'environ 200. En se limitant aux filiales
installées en France, cet ensemble représente environ 50 %
de l'ensemble de l'industrie alimentaire en termes d'emplois et
d'activité. Mais seulement 30 groupes ont un chiffre d'affaires
consolidé supérieur à 1 milliard de francs.
Rappelons enfin que l'industrie alimentaire compte 370 coopératives, qui
représentent 17 % du chiffre d'affaires total
.
LEADERS DE L'INDUSTRIE ALIMENTAIRE EN FRANCE EN 1996
Sociétés |
CA (en MF) |
Effectifs |
Résultat net (en MF) |
Danone |
79 450 |
73 823 |
2 133 |
Eridania Beghin Say |
50 806 |
19 340 |
1 526 |
Nestlé France |
25 276 |
13 462 |
798 |
Besnier |
25 002 |
12 500 |
nc |
Unilever France |
21 400 |
12 600 |
581 |
Sodiaal |
16 549 |
6 750 |
73 |
Pernod Ricard |
15 934 |
11 525 |
1 103 |
Socopa |
13 000 |
4 850 |
nc |
LVMH Pôle aliment. |
11 113 |
- |
- |
Bongrain |
9 932 |
7 719 |
357 |
La Cana |
8 396 |
3 803 |
33 |
Coopagri Bretagne |
8348 |
23 298 |
17 |
Fromageries Bel |
8 037 |
6 651 |
399 |
Doux |
7 512 |
7 634 |
22 |
Remy Cointreau |
7 023 |
3 817 |
120 |
Mars en France |
6 665 |
1 857 |
nc |
Unicopa |
6 505 |
3 124 |
25 |
Générale Sucrière |
6 196 |
2 159 |
600 |
Champagne Céréales |
6 125 |
1 574 |
39 |
Cecab |
6 000 |
3 500 |
nc |
Source : Enjeux - Les Echos 1997
Ce premier secteur industriel français a dégagé en 1997 un
chiffre d'affaires de 792,5 milliards de francs, soit 17 % de
l'ensemble du chiffre d'affaires global du secteur industriel français.
LES DIFFERENTS SECTEURS DES IAA
Secteurs |
Chiffre d'affaires
|
Nombre d'entreprises |
Effectifs |
Industrie des viandes |
164,4 |
1415 |
110 878 |
Industrie du poisson |
16,4 |
175 |
14 334 |
Ind. fruits et légumes |
26 |
174 |
20 103 |
Ind. des corps gras |
13,6 |
30 |
4 577 |
Industrie laitière |
136 |
427 |
59 623 |
Trav. grain, amylacés |
25,8 |
179 |
11 508 |
Fab. alim. animaux |
49 |
298 |
17 511 |
Autres ind. aliment. |
123,7 |
1000 |
93 548 |
Ind. des boissons |
90,7 |
485 |
43 034 |
Source : SCEES - EAE 1995.
(entreprises de plus de dix salariés)
Rappelons que cette industrie est répartie sur l'ensemble du
territoire. Très présente en zone urbaine, elle contribue
à l'industrialisation des zones rurales, qui représentent
28 % de ses emplois.
Par ailleurs, l'année 1997 aura été marquée par une
multitude de restructurations dans l'industrie agro-alimentaire. Des
changements de capital confirment ainsi la mondialisation du secteur. Le
secteur de la conserve a ainsi été profondément
modifié.
Dès le début de l'année, le géant Bonduelle a
acquis Salade Minute. L'année s'est poursuivie avec la fusion en juillet
des sociétés Oltra et Lamco, la reprise de Verjame SA par
l'italien Conserva Italia puis au mois d'août la conclusion d'un accord
entre les coopératives Avril et Vivadour et le géant transalpin
Cirio. Enfin, l'année s'est terminée avec la cession par Danone
de sa branche épicerie au groupe financier Paribas pour un montant de
près de 5 milliards de francs.
Le secteur du foie gras n'a pas échappé à de fortes
restructurations. La société Palmilord est ainsi devenue en
l'espace d'un an le n° 1 du foie gras, en acquérant
successivement les sociétés Rougié, puis
dernièrement Bizac.
Tous les secteurs ont été touchés par les
restructurations, du secteur laitier aux spiritueux. Le n° 1
français des produits laitiers, Besnier, a ainsi poursuivi sa politique
de croissance externe, en acquérant les laiteries La Vallée puis
récemment Ladhuie. En ce qui concerne les spiritueux, après avoir
longtemps résisté, LVMH a finalement dû se soumettre
à la création du premier groupe mondial des spiritueux
baptisé Diageo avant qu'en décembre, Pernod Ricard cède sa
marque phare de " soft drink " Orangina pour 5 milliards de
francs à l'américain Coca-Cola. Le Gouvernement a d'ailleurs
récemment refusé de donner son accord à cette
opération
L'année 1997 aura d'ailleurs été marquée par
quelques fuites spectaculaires d'entreprises françaises vers
l'étranger. Parmi les cas les plus frappants, on notera par exemple
celle de Saumon PC, repris par les norvégiens, Liebig englouti par
Campbell Soup, La Pie qui Chante " s'envolant " vers
Cadbury-Schweppes, Benoît SA (fruits secs) absorbé par l'allemand
Félix, ou encore la branche produits sucrés de BN ballotté
de Pepsico vers United Biscuits.
Fort heureusement, ces rachats ont été en partie compensés
par la poursuite de la croissance des entreprises françaises à
l'étranger. L'année dernière, LDC et Cémoi se sont
implantés en Chine, Leroux en Espagne, Doucet au Japon, La Vie en
Belgique, Yoplait et Candia en Tunisie, Eridania Béghin-Say en Pologne,
témoignant du dynamisme du savoir-faire français à
l'étranger.
Pendant cette année 97, plusieurs marques ont dans le même temps
disparu. On pense en particulier à Gloria, le lait en poudre de
Nestlé, ou aux mythiques boîtes carrées de
" Nescafé ".
2. Les investissements
Les investissements matériels se sont élevés en 1997 à 23,8 milliards de francs, soit une augmentation de plus de 6,7 % par rapport à 1996. Ils retrouvent le niveau de 1995. Si cette somme représente 10 % de l'ensemble des investissements matériels effectués dans l'industrie, ce poste d'investissement connaît globalement, depuis la crise de 1992-1993, une stagnation préoccupante.
EVOLUTION DES INVESTISSEMENTS DANS L'INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Investissements matériels (mds F) |
23,2 |
25,5 |
25,5 |
23 |
23 |
23,6 |
22,2 |
23,8 |
Evolution annuelle |
- |
+9,9 % |
+0 % |
-10 % |
+0 % |
+3 % |
-6 % |
+6,7 % |
Les
investissements financiers, reflets de l'intensification des restructurations
et des implantations à l'étranger s'élèvent pour
1997 à plus de 10 milliards de francs, soit près de la
moitié du montant des investissements matériels.
Les investissements publicitaires-média représentent
10,4 milliards de francs. Notons que l'industrie alimentaire est le
premier annonceur français. Il s'agit pour elle, dans un marché
très concurrentiel, de s'affirmer constamment vis-à-vis de la
grande distribution.
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Investissements publicitaires
|
7,8 |
8,1 |
8,5 |
9 |
9,1 |
9,9 |
10,2 |
10,4 |
Evolution annuelle |
- |
+4,5 % |
+4,3 % |
+0 % |
+7,1 % |
+8,8 % |
+3,2 % |
+1,9 % |
Les
investissements de recherche et de développement se montent à
2,1 milliards de francs. En forte croissance depuis dix ans, ces
dépenses doivent encore augmenter étant donné leur
faiblesse par rapport aux autres secteurs industriels et les défis
auxquels est confrontée l'industrie alimentaire.
Signalons que le Gouvernement a récemment annoncé la mise en
place de deux nouveaux dispositifs de recherche. En premier lieu, les fonds
supplémentaires de l'INRA ont été abondés cette
année par le ministère de l'Agriculture à travers le
nouveau programme,
Alimentation, qualité, sécurité,
d'un budget de 60 millions, étalé sur les années
1998-2002 (il fait suite au programme
Aliment demain,
dont le bilan
s'avère positif). Enfin, le Ministre de l'agriculture et de la
pêche, M. Louis Le Pensec, a fait part d'un projet,
Agroplus, destiné aux PME, entreprises les plus pénalisées
en matière de recherche.
Agroplus,
auquel participeront
Sotiprotéol et Unigrains, sera un fonds spécialisé en
agro-alimentaire, "
d'une dimension suffisante pour remplir les
conditions d'éligibilité au fonds public pour le
capital-risque "
et placé
" sous l'égide de la
Caisse des dépôts et consignation "
. Le projet
destiné à favoriser la création d'entreprises, serait
quasiment bouclé.
Enfin, les dépenses de formation des hommes, évaluées
à près de 1,5 milliard de francs, sont également en
forte croissance. L'effort de formation mesuré par rapport à la
masse salariale atteint 2,7 % en 1997.
L'ensemble de ces investissements participent, de façon
étroitement combinée, à la recherche d'une meilleure
compétitivité. Ils représentent des montants financiers
considérables, environ 7 % du chiffre d'affaires de ce
secteur
3(
*
)
.
Comme l'indique le Conseil économique et social, ces investissements
sont aussi le gage de la qualité et de la sécurité de
l'alimentation et permettent de mettre à la disposition des
consommateurs des produits alimentaires de plus en plus fiables. La plupart des
PME disposent d'un laboratoire et de protocoles de contrôles des
matières premières et des produits finis. Les entreprises sont de
plus en plus nombreuses à organiser la traçabilité des
produits et à mettre en oeuvre les méthodes de maîtrise de
la sécurité sur la base de guides des bonnes pratiques
d'hygiène et de sécurité alimentaire. Ces derniers, mis en
place par les branches professionnelles, constituent aujourd'hui des
références au plan européen. Plus de 800 usines
alimentaires françaises ont obtenu une certification internationale
d'assurance qualité ISO 9000. En outre, un grand nombre
d'entreprises se sont engagées dans des démarches de
qualité : produits spécifiques, signes de qualité,
etc..
RÉPARTITION DES INVESTISSEMENTS POUR 1997
Source : comptes nationaux, INSEE
3. Le bilan des flux d'investissements étrangers en France et français à l'étranger
FLUX DES INVESTISSEMENTS DIRECTS
(en millions de francs)
INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Origine Pays tiers |
|
|
|
|
Investissements |
1 924 |
1 174 |
5 424 |
|
Désinvestissements |
195 |
812 |
4 402 |
|
Solde |
1 729 |
362 |
1 022 |
|
|
|
|
|
|
Origine Union européenne |
|
|
|
|
Investissements |
1 217 |
196 |
4 239 |
|
Désinvestissements |
163 |
780 |
2 594 |
|
Solde |
1 054 |
- 584 |
1 645 |
|
|
|
|
|
|
INVESTISSEMENTS FRANÇAIS À L'ÉTRANGER |
|
|
|
|
Pays-tiers |
|
|
|
|
Investissements |
6 279 |
5 374 |
10 585 |
|
Désinvestissements |
3 670 |
2 679 |
5 349 |
|
Solde |
2 609 |
2 695 |
5 236 |
|
|
|
|
|
|
Union européenne |
|
|
|
|
Investissements |
5 360 |
3 990 |
7 417 |
|
Désinvestissements |
3 282 |
2 573 |
4 044 |
|
Solde |
2 078 |
1 417 |
3 373 |
|
Pour
1997, on constate :
Pour les investissements étrangers en France :
En 1997, très peu d'opérations d'envergure sont à
signaler, excepté l'acquisition de Liebig par Cambell holding pour
426 millions de francs. En outre, d'AMYLUM a poursuivi ses investissements
dans sa nouvelle usine en Picardie, au total pour plus d'1 milliard de
francs.
En 1998, plusieurs opérations ont été
réalisées par Danone dans sa politique de recentrage, notamment
la cession de la Pie qui chante (confiserie) à Cadburry.
Pour les investissements français à l'étranger
Comme les années précédentes, Danone est le principal
investisseur français à l'étranger, ce qui correspond
à la stratégie du groupe de redéploiement sur ses
principaux métiers : produits laitiers frais -eaux minérales,
biscuits, éventuellement bière- le tout en priorité en
direction des " pays émergents " Asie du Sud Est,
Amérique latine.
Cette stratégie est suivie à une moindre échelle par les
groupes Bongrain et Bel en fromages, Pernod Ricard dans les vins et spiritueux.
En 1997, Danone a investi en Argentine (produits laitiers) pour
766 millions de francs au Brésil pour 738 millions de francs.
En outre, LVMH a acquis pour 8,1 milliards de francs le titre Grand
Métropolitain.