CHAPITRE III -
L'INSUFFISANTE CONSOMMATION DES MOYENS
BUDGÉTAIRES AFFECTÉS AU LOGEMENT LOCATIF SOCIAL
I. UNE RÉGLEMENTATION POUR LE LOGEMENT LOCATIF SOCIAL EN PLEINE EVOLUTION
A. RAPPEL DE LA RÉGLEMENTATION GÉNÉRALE SUR LES PLA
•
Le régime juridique et financier des logements locatifs sociaux,
prévu par les articles R. 331-1 à R. 331-28 du code de la
construction et de l'habitation a été profondément
modifié depuis 1996, principalement par l'application d'un taux
réduit de TVA à 5,5 %, sur l'ensemble de ces
opérations.
- L'article 17 de la loi de finances pour 1997 a baissé à
5,5 %, le taux de TVA applicable à l'acquisition ou la construction
de logements sociaux mentionnés au 3° de l'article L. 351-2 du code
de la construction et de l'habitation et financés au moyens d'un
prêt prévu à l'article R. 331-1 du même code .
En ce qui concerne la construction de logements sociaux, la technique fiscale
n'a pas été la facturation au taux réduit par les
entrepreneurs, mais un mécanisme de livraison à soi-même
(LASM) : les bailleurs sociaux récupèrent la TVA payée sur
les factures au taux de 20,6 % et auto-liquident une TVA au taux de
5,5 % au moment de l'achèvement du logement.
- L'article 14 de la loi de finances pour 1998 a prolongé cette
réforme en soumettant au taux réduit de TVA , au moyen de la
même technique de la LASM, les travaux éligibles à la
PALULOS, les travaux d'amélioration, de transformation et
d'aménagement réalisés dans le cadre d'un PLA
acquisition-amélioration, et les travaux, de même nature que les
précédents, financés sur fonds propres.
Le décret du 30 avril 1998 a précisé la nature des
travaux éligibles au taux réduit et institué une nouvelle
procédure de décision favorable pour les travaux financés
sur fonds propres.
- L'article 111 de la loi n° 98-546 du 2 juillet 1998 portant
diverses dispositions d'ordre économique et financier a étendu le
champ des deux mesures précitées aux constructions et aux travaux
portant sur des logements-foyers.
• Les opérations éligibles au financement PLA sont
celles portant sur l'acquisition de terrains à construire, ou de droits
à construire, les opérations de construction proprement dite,
d'acquisition-amélioration ou d'amélioration ou transformation
seule de logements sociaux y compris les logements-foyers, destinés
à la résidence principale de leurs occupants.
Trois règles s'imposent s'agissant des conditions d'octroi de ces
prêts :
- Le maître d'ouvrage doit passer une convention avec l'Etat qui
ouvre droit pour les locataires à l'APL et fixe le loyer maximum
autorisé.
- Le logement PLA est attribué à des personnes physiques
dont les revenus n'excèdent pas un certain plafond.
- Le logement est soumis à un loyer maximum fixé par la
convention conclue entre le bailleur et l'Etat en fonction d'un prix au
m
2
de surface utile qui varie selon la zone, et qui évolue
chaque année en fonction de la variation de l'indice du coût de la
construction.
Le montage des PLA passe par deux circuits de financement ; celui de la Caisse
des Dépôts et Consignations qui assurent le financement de
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e
des opérations et celui du Crédit Foncier de
France.
Des subventions pour surcharge foncière sont également
susceptibles d'intervenir. Les taux de subvention tiennent compte de la
situation géographique de l'opération et de ses
caractéristiques sociales. Le tableau, ci-dessous, donne les taux
indicatifs par catégories d'opérations.
|
|
TAUX |
|
Opérations situées dans les zones opérationnelles* |
30 % |
CONSTRUCTION NEUVE |
Cas général |
40 % |
|
Opérations prioritaires** |
50 % |
|
Cas général |
40 % |
ACQUISITION-AMELIORATION |
Opérations prioritaires** |
50 % |
|
Opérations portant sur des immeubles déclarés insalubres |
60 % |
*
Périmètre d'intervention des établissements publics
d'aménagement de villes nouvelles, zones d'aménagement
concerté, zones de rénovation urbaine, périmètre de
restauration immobilière, zone de résorption de l'habitat
insalubre.
** Opérations prioritaires définies par la politique locale de
l'habitat, telles que opérations programmées
d'amélioration de l'habitat (OPAH), projets de quartiers,
opérations de développement social des quartiers (DSQ) ou habitat
et vie sociale (HVS).
En 1997, 217,1 millions de francs ont été consommés sur
les crédits du budget général et sur les dotations du
FARIF et 5.732 logements étaient concernés.