II. UNE SAISON TOURISTIQUE EN DEMI-TEINTE
A. BILAN DE L'ANNÉE TOURISTIQUE 1995
Les Français ont été aussi nombreux à se déplacer qu'en 1994, malgré la dégradation observée sur les mois de novembre et de décembre.
On a recensé environ 185 millions de séjours touristiques (- 1,6 % par rapport à 1994) pour un peu plus d'un milliard de nuitées (- 0,5 %) dont la plus grande partie se sont déroulés sur le territoire national (90 % des séjours et 85 % des nuitées).
On peut souligner une embellie sur le marché des voyages Professionnels (+ 3 % en séjours et + 14 % en nuitées par rapport à 1994) qui permet de combler le déficit de fréquentation observé depuis 1993.
Les séjours personnels, quant à eux, ont été stables (- 2 % en séjours et - 0,5 % en nuitées) avec un taux de départ à l'étranger toujours élevé (22,5 % en 1995) occasionnant une baisse de fréquentation du territoire national (- 2 % en séjours et - 1 % en nuitées) au profit de destinations étrangères (+ 1,5 % en séjours et en nuitées).
B. BILAN DE LA SAISON D'HIVER 1995-1996
La montagne française a connu au cours de cet hiver une stabilité de sa fréquentation par comparaison à l'an passé. Cependant, on observe que la clientèle française s'est rendue plus nombreuse dans les massifs étrangers dont on observe simultanément une augmentation de la part de marché (8,6 % du total des séjours à la montagne en 1995/1996 contre 6,6 % en 1994/1995) et une croissance de fréquentation par rapport à l'an passé.
Les Alpes du Nord, en raison d'un enneigement tardif et inégalement réparti, qui totalisent environ 50 % du nombre total de séjours personnels en montagne, ont enregistré une légère baisse de leur fréquentation (- 2,2 % par rapport à l'an dernier).
Tous les autres massifs, hormis le massif central, affichent des taux de croissance par rapport à la saison 1994/1995, notamment les Alpes du Sud qui ont bénéficié d'un excellent niveau d'enneigement tout au long de cette saison d'hiver.
Dans la tendance générale observée tout au long de l'année, et en raison d'un bon niveau d'enneigement dès le mois de février dans des massifs bénéficiant d'une clientèle de proximité importante, on constate une progression du volume de courts séjours (+ 4,8 %) au détriment des longs (-1,2 %), ainsi qu'un accroissement des séjours associant le ski à d'autres pratiques sportives.
Il faut enfin noter que les touristes français ont davantage privilégié les modes d'hébergement non marchands (amis, famille, résidence secondaire) en hausse de 5,2 % contre les modes d'hébergement marchands (hôtels, location, gîtes, clubs vacances) qui diminuent de 2,6 %.