B. LES FLUX D'INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN FRANCE

Avec un total de 57,4 milliards de dollars en 2010, le montant des investissements directs étrangers en France est en baisse de 12 % par rapport à 2009, et situe notre pays au quatrième rang mondial, derrière les États-Unis (186,1 milliards de dollars), la Chine (101 milliards de dollars) et Hong-Kong (62,6 milliards de dollars).

Les chiffres publiés par l'AFII dans son bilan d'activité pour 2010 montrent que l'attractivité du site France, après avoir tenu le choc de la crise en 2009, ne se dément pas l'année suivante : 782 projets d'investissement étrangers ont été annoncés en 2010 contre 639 en 2009, soit une hausse de 22 % et un niveau inégalé depuis quinze ans. Le nombre des emplois induits s'élève à 31 815.

Votre rapporteur pour avis considère que cette bonne performance résulte de l'ensemble des mesures prises ces dernières années pour renforcer l'attractivité de notre pays : réforme du crédit d'impôt recherche en 2008, consolidée en 2010, lancement du Grand Paris en 2009, réforme de la taxe professionnelle et lancement du programme national des investissements d'avenir en 2010.

Comme les années précédentes, l'Europe (65 % du total des projets) et l'Amérique du Nord (22 %) sont à l'origine de l'essentiel des investissements étrangers en France, tandis que les pays émergents ne totalisent que 47 projets (6 % du total). La Chine devient le premier pays asiatique pour les investissements étrangers, avec 35 projets.

En ce qui concerne les emplois induits, créés ou sauvegardés, la tendance est à la baisse depuis l'année record 2006, où leur nombre avait atteint 39 998. En effet, la taille moyenne des projets est en baisse : le nombre moyen d'emplois créés ou maintenus par projet est de l'ordre de 41 en 2010, alors qu'il était de 60 en 2006, 55 en 2007, 50 en 2008, 47 en 2009.

Votre rapporteur pour avis relève la concentration des investissements étrangers sur certains territoires. Sur la période 2007-2010, quatre régions accueillent 61 % des projets : l'Île-de-France (31 % du total des projets), Rhône-Alpes (16 %), Midi-Pyrénées (7 %) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (7 %). Afin d'atténuer cette concentration géographique, la convention d'objectifs et de moyens de l'AFII lui assigne comme priorité la promotion des pôles de compétitivité et le soutien aux zones en mutation économique. Par ailleurs, l'information sur les projets d'investissement étrangers identifiés par l'AFII est diffusée de manière transparente et égalitaire à tous les territoires, qui peuvent ensuite postuler pour les accueillir.

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