2. Redonner de la visibilité à l'enseignement agricole
Contrairement à l'image qu'il peut encore donner, l'enseignement agricole ne destine pas ses diplômés à s'installer sur des exploitations. Il ouvre la voie à une grande variété de carrières dans des secteurs comme l'alimentation, la forêt, le paysage ou le développement durable. Ces gisements d'« emplois verts » ou dans le domaine des services à la personne doivent selon toutes les projections se développer rapidement dans les années à venir. L'enseignement agricole est donc un instrument majeur d'adaptation de la main d'oeuvre de notre pays aux défis économiques et sociaux qu'il devra relever.
Malheureusement, sa dénomination même masquait sa diversité et brouillait son image auprès des jeunes et des familles. C'est la raison pour laquelle le ministre de l'agriculture a confié à votre rapporteur une mission sur le changement d'appellation de l'enseignement agricole . La loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, votée au printemps 2010, a repris ses conclusions largement partagées par les acteurs de terrain : l'enseignement agricole est officiellement rebaptisé « enseignement et formation professionnelle aux métiers de l'agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires ».
Ce n'est là que le premier pas pour valoriser l'image de cet enseignement, tant auprès du grand public que des enseignants de l'éducation nationale ou des professionnels de l'orientation, qui parfois en ignorent jusqu'à l'existence. Le renouvellement de la convention avec l'ONISEP devrait permettre d'accroître la visibilité de l'enseignement agricole. Votre rapporteur se réjouit également du lancement d'un plan de communication ambitieux sur 2010 et 2011, qui articulera des actions à des moments clés pour l'orientation des jeunes et la publication de supports variés (brochure, vidéos, affiches) donnant le plus de place possible aux témoignages de jeunes de l'enseignement agricole. Bien sûr, il faudra s'appuyer sur une nouvelle identité visuelle de l'enseignement agricole.
Par ailleurs, votre rapporteur espère que le Délégué à l'information et à l'orientation (DIO) nouvellement nommé prendra à bras le corps ce problème et ne négligera pas l'enseignement agricole, au moment même où se prépare la fondation d'un service public territorialisé de l'orientation.