I. LES CRÉDITS CONSACRÉS AUX TERRITOIRES D'OUTRE-MER ET À LA NOUVELLE-CALÉDONIE
A. L'ÉVOLUTION DES CRÉDITS
Selon le
jaune annexé au projet de loi de finances pour 2001, les crédits
alloués aux territoires d'outre-mer et à la
Nouvelle-Calédonie
dans le budget de l'État
au titre des
dépenses ordinaires et des crédits de paiement (y compris les
crédits non répartis et le coût de gestion des services
métropolitains) s'élèvent au total à un peu plus de
1,849 milliard d'euros (12,130 milliards de francs), contre près de
1,788 milliard d'euros (11,726 milliards de francs) dans le budget
initial pour 2001, soit une progression de 3,4%.
Les crédits consacrés aux territoires d'outre-mer et à la
Nouvelle-Calédonie
dans le budget du secrétariat d'État
à l'outre-mer
s'élèvent à près de 215
millions d'euros (1,409 milliard de francs), soit une progression de 1,7% par
rapport au précédent budget alors que ce budget augmente
globalement de 3,76% et de 3,1% à structure constante. Ces
crédits représentent 19,9 % du montant global du budget 2002
de ce ministère qui s'élève à 1,079 milliard
d'euros (7,082 milliards de francs).
Cette part des crédits du budget du secrétariat d'État
à l'outre-mer bénéficiant aux territoires d'outre-mer et
à la Nouvelle-Calédonie ne représente qu'une fraction de
l'effort global consenti par le budget de l'État en faveur de ces
collectivités, fraction évaluée à 11,6 %. Trois
autres ministères, en effet, contribuent fortement à cet effort :
le ministère de l'éducation nationale (38,3 %), le
ministère de la défense (15,5 %) et le ministère de
l'intérieur (7,3 %). La contribution du ministère de la justice
s'élève quant à elle à 1,75 %.
Notons que la progression de plus de 3% des crédits alloués aux
territoires d'outre-mer et à la Nouvelle-Calédonie, alors qu'on
constatait une augmentation de seulement 0,8 % dans la loi de finances
initiale pour 2001 par rapport à 2000, s'applique pour l'essentiel aux
autorisations de programme, lesquelles prennent en compte les nouveaux contrats
de développement.
B. LA RÉPARTITION DES CRÉDITS ENTRE LES TERRITOIRES
La
répartition des crédits entre les trois territoires et la
Nouvelle-Calédonie dans le budget de l'outre-mer, conformément
aux données inscrites dans le jaune, indique le montant des
dépenses ordinaires et des crédits de paiement affectés
à chacun, hors crédits non répartis (799 milliers d'euros,
soit 5,241 millions de francs) et crédits correspondant au coût de
gestion des services métropolitains (9,168 millions d'euros soit 60,14
millions de francs).
Près de 70,5 % des crédits du budget de l'outre-mer vont à
la Nouvelle-Calédonie. Cela s'explique par la montée en puissance
des transferts de compétence en application du nouveau statut et des
transferts financiers corrélatifs qui s'inscrivent au chapitre 41-56
intitulé « dotations globales pour la
Nouvelle-Calédonie ».
AFFECTATION DES CRÉDITS DU SECRÉTARIAT
D'ÉTAT À L'OUTRE-MER
(hors crédits non répartis et coût de gestion des
services métropolitains)
Collectivité |
2001 |
2002 |
||
En millions d'euros |
En millions de francs |
En
millions
|
En
millions
|
|
Nouvelle-Calédonie |
141,081 |
925,43 |
144,314 |
946,64 |
Polynésie française |
42,986 |
281,97 |
44,922 |
294,67 |
Wallis-et-Futuna |
8,363 |
54,86 |
8,671 |
56,88 |
T.A.A.F. |
6,858 |
44,99 |
6,889 |
45,19 |
TOTAL |
199,288 |
1.307,25 |
204,796 |
1.343,38 |
VENTILATION PAR TERRITOIRE DE L'EFFORT BUDGÉTAIRE
GLOBAL
CONSACRÉ AUX TERRITOIRES D'OUTRE-MER ET À LA
NOUVELLE-CALÉDONIE
(hors crédits non répartis et
coût de gestion des services métropolitains)
Collectivité |
2001 |
2002 |
||
En millions d'euros |
En
millions
|
En millions d'euros |
En
millions
|
|
Nouvelle-Calédonie |
755,317 |
4.954,55 |
777,965 |
5.103,12 |
Polynésie française |
905,545 |
5.939,99 |
929,682 |
6.098,31 |
Wallis-et-Futuna |
83,178 |
545,61 |
86,610 |
568,12 |
T.A.A.F. |
16,924 |
111,01 |
24,881 |
163,21 |
TOTAL |
1.760,964 |
11.551,16 |
1.819,138 |
11.932,76 |
Comme les années précédentes, l'effort consenti par l'ensemble des ministères en faveur de ces collectivités bénéficie en premier lieu à la Polynésie française.