CHAPITRE II -
DES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES
RECONDUITES EN
2002
Dans le projet de loi de finances pour 2002, le budget de l'urbanisme et du logement diminue de 1,7 % pour s'établir à 7,3 milliards d'euros (47,9 milliards de francs) en moyens de paiement . Le montant des autorisations de programme s'élève à 2.118,7 millions d'euros (13.897,8 millions de francs) contre 2.064,7 millions d'euros (13.543,5 millions d'euros) en 2001, soit une progression de 2,6 %.
EVOLUTION DU BUDGET DE LOGEMENT 2002/2001
(en millions d'euros)
|
Budget voté 2001 |
PLF 2002 |
Evolution LFI 2001/
|
|||
|
AP |
DO/CP |
AP |
DO/CP |
- |
CP |
TITRE III |
- |
17,1 |
- |
17,1 |
- |
0 |
TITRE IV |
- |
5 483,9 |
- |
5 391,6 |
- |
-1,7 % |
Total dépenses ordinaires |
- |
5 501,0 |
- |
5 408,7 |
- |
-1,7 % |
TITRE V |
41,1 |
36,7 |
38,7 |
31,3 |
-5,8 % |
-14,7 % |
TITRE VI |
2 023,6 |
1 895,0 |
2 080,0 |
1 863,6 |
-2,8 % |
-1,7 % |
Total dépenses en capital |
2 064,7 |
1 931,7 |
2 118,7 |
1 894,9 |
+2,6 % |
-1,9 % |
TOTAL |
2 064,7 |
7 432,7 |
2 118,7 |
7 303,6 |
+2,6 % |
+1,7 % |
La
présentation du budget montre que la baisse des crédits concerne
autant les dépenses ordinaires que les dépenses en capital.
La diminution des dépenses ordinaires en 2002 résulte
principalement des économies de constatation réalisées,
depuis deux ans, sur les aides personnelles au logement. En 1999, -et pour la
première fois- le nombre de ménages bénéficiaires
d'une aide au logement a baissé et ce chiffre est resté stable en
2000 (6,28 millions de ménages). L'amélioration de la
situation économique en 1999 et 2000 a produit ses effets puisque le
nombre de bénéficiaires d'aides personnelles titulaires du revenu
minimum d'insertion (RMI) a baissé de 3 % ainsi que le nombre des
allocataires au chômage.
La réduction des dépenses en capital, en ce qui concerne les
crédits de paiement, s'explique, pour l'essentiel, par la baisse des
crédits du titre VI, car la forte baisse des crédits inscrits au
titre V porte sur de faibles montants. Cette réduction concerne les
aides à la réhabilitation de l'habitat privé, les
subventions à l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat
étant en diminution de 14 % pour être fixées à
354,44 millions d'euros (2.324,97 millions de francs).
Comme l'an dernier, la présentation des crédits est
regroupée au sein de deux agrégats, l'un intitulé
« solidarité dans le logement », qui reprend le
contenu des aides à la personne et l'autre, intitulé
« développement de l'habitat et renouvellement
urbain » qui regroupe tous les autres agrégats.
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS POUR 2001
PAR
AGRÉGAT ET PAR TITRE
(en euros)
Agrégats |
Dépenses ordinaires |
Dépenses en capital
|
Total pour 2002 |
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|
Titre III |
Titre IV |
Titre V |
Titre VI |
|
21 Solidarité dans le logement |
|
5 351 735 000 |
|
|
5 351 735 000 |
22 Développement de l'habitat et renouvellement urbain |
17 069 796 |
39 882 283 |
31 318 000 |
1 863 632 000 |
1 951 902 079 |
TOTAUX |
17 069 796 |
5 391 617 283 |
31 318 000 |
1 863 632 000 |
7 303 637 079 |
Entre 1995 et 2002, l'ensemble des aides publiques en
faveur
du logement est passé de 23,32 milliards d'euros
(152,99 milliards de francs) à 29,44 milliards d'euros (193,14
milliards de francs).
Les aides à la pierre -stricto sensu- ne représentent plus que
6,87 % du total des aides en 2002 contre 10 % en 1998 et les aides
à la personne 18,14 % contre 21,96 %.
En revanche, les aides non budgétaires, qui incluent les
réductions d'impôts, le régime de TVA sur les travaux, les
régimes d'exonération, pour les organismes HLM, de TVA sur les
terrains à bâtir ainsi que les contributions du 1 % logement
et des régimes sociaux s'élevaient à 19,12 milliards
d'euros (125,44 milliards de francs), soit 64 % du total des aides en
2002, en progression de 31 % depuis 1998.
Parmi les dépenses fiscales en faveur du logement, l'avantage
résultant de l'application, depuis septembre 1999, du taux
réduit de TVA pour les travaux réalisés dans les locaux
à usage d'habitation est estimé à 3,2 milliards
d'euros (21 milliards de francs).
EFFORT PUBLIC EN FAVEUR DU LOGEMENT |
|||||||||
hors collectivités locales |
|||||||||
(DO + CP ouverts en LFI en MF) |
|||||||||
|
|
|
|
|
|
|
|||
(en euros) |
|||||||||
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1997 |
1998 |
1999 |
LFI 2000 |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
|||
Total aides budgétaires à la personne |
4 601 |
5 124 |
5 384 |
5 346 |
5 445 |
5 352 |
|||
Total aides budgétaires à la pierre |
2 473 |
2 320 |
2 256 |
2 097 |
2 056 |
2 024 |
|||
Autres dépenses budgétaires |
1 009 |
1 303 |
1 844 |
2 447 |
2 809 |
2 945 |
|||
TOTAL AIDES BUDGETAIRES |
8 083 |
8 747 |
9 483 |
9 890 |
10 311 |
10 322 |
|||
Total dépenses fiscales (1) |
5 057 |
5 628 |
6 642 |
9 177 |
8 607 |
8 608 |
|||
Total contributions sociales |
8 791 |
8 981 |
9 248 |
9 297 |
10 333 |
10 515 |
|||
TOTAL AIDES NON BUDGETAIRES |
13 848 |
14 609 |
15 890 |
18 474 |
18 940 |
19 123 |
|||
TOTAL GENERAL |
21 931 |
23 356 |
25 373 |
28 364 |
29 251 |
29 444 |
|||
progression/année n-1 |
-0,2% |
6,5% |
8,6% |
11,5% |
3,1 % |
0,7 % |
|||
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Le graphique ci-dessous établit une comparaison au sein de l'Europe, entre le poids relatif des aides à la pierre et des aides à la personne.
La
France est le seul pays dont la dépense par habitant pour les aides
à la pierre est stable depuis trois ans et elle se situe à un
niveau comparable à l'Allemagne et à la Suède. Elle est en
deuxième position s'agissant des montants versés après la
Grande-Bretagne pour les aides à la personne. L'Allemagne est le pays
où la dépense est la plus faible, les barèmes n'ayant pas
été réévalués depuis 1990, mais une
réforme est entrée en application en 2001.
Les principaux axes du budget pour le logement en 2002 portent sur :
- la consolidation de l'effort de solidarité envers les
ménages les plus modestes ;
- l'accentuation de l'effort en faveur de la construction de logements
sociaux ;
- la montée en puissance de la politique du renouvellement urbain,
à travers les démolitions-reconstruction et l'éradication
de l'habitat insalubre ;
- le soutien à l'accession sociale à la
propriété ;
- le maintien de l'effort budgétaire réel pour
l'amélioration de l'habitat privé.