EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
d'une séance tenue le
mardi 20 novembre 2001
, sous la
présidence de M. Jacques Valade, la commission a examiné
le rapport pour avis de M. Pierre Laffitte sur les crédits de la
recherche pour 2002
.
Un débat a suivi l'exposé du rapporteur.
M. Philippe Richert
a estimé, en accord avec le rapporteur
pour avis, que la démocratisation de la culture scientifique constituait
un enjeu essentiel, et que l'avenir de nos sociétés
dépendrait beaucoup de l'intérêt que les jeunes
générations éprouveraient pour les sciences. Il a
déploré qu'il existe si peu de données disponibles sur les
politiques qui sont accomplies en ce domaine dans les régions, et sur
l'appui que l'Etat serait capable de leur apporter.
M. Jacques Valade, Président
, faisant référence aux
responsabilités qu'il avait exercées à la tête de ce
ministère, a estimé que si des moyens certains étaient
effectivement consacrés à cette politique, il était en
revanche très difficile d'obtenir des services une définition
d'objectifs qui permette effectivement de prendre la mesure des actions
conduites, et que cela constituait en effet une grave carence.
M. Pierre Laffitte, rapporteur pour avis
, a estimé que la
décentralisation et la démocratisation de la culture scientifique
devraient s'appuyer sur des structures d'interface, des associations ou des
fondations, susceptibles d'organiser de façon continue des
activités comparables à celles qui sont réalisées
épisodiquement à l'occasion de la « Fête de la
science ».
Citant l'exemple des actions menées à Sophia Antipolis qui
suscitent régulièrement des vocations scientifiques, il a
indiqué que ce genre d'initiatives, qui fait appel à la bonne
volonté des chercheurs, doit s'appuyer sur des structures souples, pour
permettre en particulier de régler les problèmes de
responsabilité.
M. Philippe Nogrix
a estimé que l'accès au monde de
la recherche scientifique n'était pas possible sans un sens du travail
et de la rigueur qui n'est, aujourd'hui, pas nécessairement très
répandu et qu'il faut donc encourager. Il s'est demandé si les
insuffisances du système français ne résidaient pas
davantage dans le domaine de l'application des recherches et de la technologie,
que dans celui de la recherche proprement dite.
M. Pierre Laffitte, rapporteur pour avis
, a rappelé que ce
constat avait précisément motivé l'adoption de la loi
du 12 juillet 1999 sur l'innovation et la recherche, et que celle-ci
avait incité les chercheurs à s'intéresser à
l'usage de leurs découvertes. Il a jugé important de promouvoir
aujourd'hui l'idée, que la science peut aussi se donner pour objectif le
développement durable, pour combattre le préjugé trop
répandu qui condamne toute forme d'innovation.
Au terme de ce débat, suivant les propositions de son rapporteur pour
avis, la commission a décidé de s'en remettre à
la
sagesse du Sénat pour l'adoption des crédits de la recherche pour
2002
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