Question de M. SAUTAREL Stéphane (Cantal - Les Républicains-A) publiée le 03/10/2024

M. Stéphane Sautarel attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur le maintien de l'urologie dans le Cantal.
L'urologie est une spécialité médico-chirurgicale qui prend en charge les affections de l'appareil urinaire de la femme et de l'homme (vessie, uretère, urètre) et couvre aussi l'appareil génital et reproducteur masculin (prostate, pénis, testicules). C'est donc une spécialité qui recouvre un large champ médical à destination tant des femmes que des hommes.
Le centre hospitalier d'Aurillac dispose d'urologues et d'un service qui permet de répondre aux soins des cantaliens. Cependant, l'un de ces spécialistes devrait partir dans quelques mois.
Un partenariat a été proposé entre les urologues du centre hospitalier d'Aurillac et du centre médico-chirurgical de Tronquières. Or, en plus d'une mésentente entre les spécialistes, l'un des urologues de la clinique privée n'est plus autorisé à opérer et les patients sont, pour le moment, transférés au centre hospitalier d'Aurillac.
La perte du service d'urologie serait dramatique pour le Cantal et non sans conséquences. D'abord, il y a le risque de perdre l'autorisation de cancérologie sur le Cantal et cette spécialité au sein du centre hospitalier, puis du département. Le centre hospitalier d'Aurillac et le centre médico-chirurgical de Tronquières sont les deux seuls établissements du Cantal qui disposent d'urologues. Or, les cantaliens comme tous les français, doivent pouvoir avoir accès aux soins sans avoir à faire plusieurs centaines de kilomètres.
Ensuite, la prise en charge des pathologies carcinologiques serait fortement dégradée, d'autant plus que le centre hospitalier universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand souffre d'une carence importante en anesthésiste, l'obligeant à fermer de nombreux blocs opératoires. Alors que nous disposons d'un centre hospitalier fonctionnel avec de professionnels de santé luttant chaque jour face à la crise nationale que rencontre nos hôpitaux, il n'est pas raisonnable de se reposer sur un autre établissement, le CHU de Clermont-Ferrand, pour que les urgences urologiques du Cantal puissent être prises en charge. Nous ne pouvons donc pas nous reposer sur un autre établissement alors que lui aussi rencontre des difficultés.
De plus, les services de médecine, de soins critiques et d'accueil des urgences seront impactés. En effet, la perte de l'urologie sera une difficulté supplémentaire pour le service des urgences du centre hospitalier d'Aurillac qui, malgré la pénurie de lits, fait son maximum pour assurer une gestion minimum des urgences.
Par ailleurs, il est important de souligner que sur le département le nombre de lignes de structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) oscille entre une et deux et que le transfert d'une urgence urologique vers un autre centre va découvrir tout le département et sa population de son unique SMUR, ce qui malheureusement aura un impact non négligeable sur les autres urgences médicales.
Alors qu'il est inenvisageable de perdre l'urologie dans le Cantal, que les cantaliens ont le droit d'avoir accès aux soins, il lui demande ce qu'elle envisage de mettre en place afin de maintenir cette spécialité et notamment en autorisant une activité pérenne au niveau du centre hospitalier.

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En attente de réponse du Ministère de la santé et de l'accès aux soins.

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