Question de M. PLA Sebastien (Aude - SER) publiée le 03/10/2024

M. Sebastien Pla alerte M. le ministre délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports sur la nécessité de renforcer le fret ferroviaire et les liaisons directes comme celle qui relie Perpignan à Rungis, pour délester le trafic routier qui congestionne les axes qui desservent le sud de France.
Il s'oppose ainsi à la cession de cette ligne à la concurrence et redoute même que son actuelle fermeture pour travaux depuis le 28 juin 2024 ne sonne le glas du fret ferroviaire sur la côte languedocienne.
Il prétend que, parmi les améliorations à envisager pour assurer sa rentabilité, la charge au départ de la gare de Saint-Charles à Perpignan pourrait être reconsidérée pour intégrer les productions locales des départements voisins comme celles de l'Aude, de l'Hérault et du Gard, voire d'autres services à destination de l'industrie.
Il plaide ainsi en faveur du maintien de cette ligne, aussi structurante pour l'agriculture occitane qu'elle est en adéquation avec les aspirations des consommateurs franciliens concernant les circuits courts et le soutien aux productions françaises de qualité.
Il l'interpelle donc sur la pertinence d'un tel projet alors que la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, maintes fois reportée, propose une combinaison ferroviaire fret voyageurs de nature à offrir un maillage du sud de la France à la hauteur des enjeux climatiques et d'aménagement du territoire d'aujourd'hui.
Il lui demande donc comment il entend agir pour maintenir cet axe inauguré en 1986, qui permet d'éviter 20 000 camions sur les routes chaque année et contribue ainsi à atténuer l'empreinte carbone lié à la mobilité lourde.
Il l'enjoint donc à proposer un modèle ferroviaire adapté aux enjeux croisés du climat et de la souveraineté agricole française, en mobilisant le réseau d'infrastructures public à disposition, sauf à considérer que la rentabilité ferroviaire l'emporte sur l'autel de notre souveraineté agricole et alimentaire, et entache ainsi la compétitivité de notre Nation comme sa nécessaire transition écologique.

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En attente de réponse du Ministère délégué auprès de la ministre du partenariat avec les territoires et de la décentralisation, chargé des transports.

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