Question de M. CHEVALIER Cédric (Marne - Les Indépendants) publiée le 03/10/2024

M. Cédric Chevalier souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur la prise en charge de la migraine.
Cette maladie, souvent minimisée, est classée par l'organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les vingt maladies ayant le plus fort impact sociétal. Dans notre pays, elle touche près de 11 millions de personnes.
À ce jour, quatre traitements anti-migraineux, à savoir les anticorps monoclonaux visant le CGRP (peptide lié au gène de la calcitonine), remboursés dans la majorité des pays d'Europe, ont été évalués en vue de remboursement par la commission de la transparence. Ils sont tous considérés comme n'apportant pas d'avantages par rapport aux traitements existants et donc non-remboursés alors même que, pour tenter de réduire la fréquence des crises de céphalée, les neurologues doivent détourner des médicaments destinés au départ à traiter d'autres pathologies (antiépileptiques, antidépresseurs, ou bêtabloquants) avec des résultats très variables en fonction des personnes.
En outre, compte tenu de la prévalence de la migraine sévère (8 jours de migraine par mois), de son caractère invalidant avec un impact sur la qualité de vie et des molécules actuellement disponibles après échec d'au moins deux traitements prophylactiques, la Haute autorité de santé confirme le besoin de disposer d'alternatives en prophylaxie de la migraine ayant une meilleure efficacité, dont les effets indésirables seraient moindres, et qui permettraient une amélioration de la qualité de vie.
Considérant que les anticorps monoclonaux représentent la possibilité de couvrir les besoins médicaux non couverts par les traitements habituels pour une catégorie de personnes, il lui demande de réexaminer l'ensemble des données et de permettre un remboursement des nouveaux traitements anti-migraineux.

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En attente de réponse du Ministère de la santé et de l'accès aux soins.

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