Question de M. ROS David (Essonne - SER) publiée le 03/10/2024

M. David Ros attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale sur le « succès » de la mesure annoncée : « un professeur devant chaque classe ». En effet, en Essonne, la fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) alerte quant à la situation du lycée Edmond Michelet d'Arpajon. L'absence de deux professeurs de systèmes d'information et numérique (SIN) depuis la rentrée 2023, alors qu'il s'agit d'une formation nécessaire aux emplois d'avenir et alors que M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse insistait sur l'importance de ces formations techniques et professionnalisantes, est intolérable. Ces mêmes élèves de terminale STI2D privés d'enseignement de cette matière qui est pourtant une spécialité au bac, ont déjà été privés en première de leur professeur d'anglais technique toute l'année, mais aussi de cours de physique durant une grande partie de l'année. Deux professeurs titulaires de physique-chimie de ce même établissement sont en arrêt maladie aujourd'hui et n'ont toujours pas été remplacés. Pour rappel, il manquait au 8 septembre 2023, encore au moins un professeur dans 48 % des collèges et des lycées selon le syndicat national de l'enseignement secondaire-fédération syndicale unitaire (SNES-FSU). Il l'interroge sur la situation actuelle. Le renforcement du français et des mathématiques est une bonne réponse aux lacunes de nos élèves mais l'enseignement des matières scientifiques comme la physique ou les sciences du numérique est tout aussi important. Il la sait à la tâche mais il demande au Gouvernement l'accélération des processus de recrutement des professeurs alors que l'école est particulièrement fragilisée en cette période.

- page 3437

Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 17/04/2025

Le remplacement des professeurs absents, constitue une priorité du service public de l'éducation nationale. Son efficacité dans les écoles, les collèges et les lycées répond à des objectifs de continuité pédagogique et de garantie de la qualité du service rendu aux élèves et à leur famille. L'ensemble des services du ministère, administration centrale et services déconcentrés (rectorats et direction des services départementaux de l'Éducation nationale) sont pleinement mobilisés. Depuis la rentrée scolaire de septembre 2024, le ministère et les académies poursuivent leur action afin de pourvoir tous les besoins, dans le premier comme dans le second degré, dans le cadre d'un suivi renforcé de chaque situation afin de répondre le plus rapidement possible aux besoins identifiés dans chaque école et dans chaque établissement. Les services du rectorat de Versailles, en lien étroit avec la direction départementale des services de l'éducation nationale de l'Essonne, mettent tout en oeuvre pour répondre aux besoins de remplacement identifiés, en complément de l'action engagée au sein des établissements du second degré dans le cadre de remplacements de courte durée, et cela dans un contexte où dans certaines disciplines les viviers de personnels remplaçants sont forts contraints parce que très mobilisés. C'est le cas de la discipline « physique-chimie ». En effet dans le second degré, l'efficacité du remplacement des enseignants absents et plus particulièrement la capacité des services académiques à mobiliser les ressources de remplacement se heurte à une double contrainte géographique et disciplinaire. Ainsi, sur l'ensemble de l'académie de Versailles, il n'y avait plus, à la rentrée 2024, de postes vacants dans le second degré. Il subsistait en revanche des volumes d'heures d'enseignement (blocs de moyens provisoires - BMP) non pourvus en établissement, majoritairement inférieurs ou égaux à un mi-temps, difficiles à couvrir par recrutement ou remplacement du fait de l'éparpillement géographique des heures à assurer. L'académie de Versailles a toutefois réduit leur nombre de plus de 80 % entre la rentrée et la mi-novembre (avec 366 BMP non pourvus enregistrés toutes disciplines confondues au 1er septembre contre 65 à la mi-novembre). À cette même date, le taux d'efficacité du remplacement et de la suppléance de plus de 15 jours (ratio des remplacements assurés par rapport aux besoins) dans l'académie de Versailles s'élève à 93,3 % pour une moyenne nationale de 94,57 %, taux qui atteste de la mobilisation de ses équipes pour assurer la continuité du service public. En ce qui concerne le remplacement de courte durée, le taux d'efficacité de l'académie est à 8,95 % pour une moyenne nationale de 14,44 % ; le taux du département de l'Essonne est de 7,62 %. Concernant le lycée Edmond Michelet d'Arpajon, la situation est bien identifiée et fait l'objet d'un suivi particulier.

- page 1917

Page mise à jour le