Question de M. SAUTAREL Stéphane (Cantal - Les Républicains-A) publiée le 03/10/2024

M. Stéphane Sautarel attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le concours de sixième année des étudiants en médecine.
Ces dernières années, plusieurs modifications ont été apportées aux études de médecines, notamment avec la suppression du numerus clausus censé augmenter le nombre d'étudiants mais aussi le concours écrit de fin de sixième année remplacé par un concours écrit en début d'année et un oral en fin d'année.
En effet, l'examen de la sixième année est un examen crucial puisqu'il détermine le choix de la spécialité et le lieu d'études pour les quatre à six années à venir. Jusqu'en 2023, le concours de la sixième année était constitué d'un seul écrit appelé ECN.
Depuis septembre 2023, ce concours est composé d'une part, d'un écrit national passé en octobre comptant pour 60% du résultat final ; d'autre part, d'un parcours étudiant, a priori validé par tous, comptant pour 10% du résultat final et enfin d'un examen oral, appelé examens cliniques objectifs structurés (ECOS), ayant lieu en mai et comptant pour 30% du résultat final. Cette épreuve ECOS est une épreuve validante, ainsi il faut avoir obtenu une note supérieure à dix pour pouvoir valider la sixième année d'étude. Par ailleurs, force est de constater que les modalités de ce concours renforcent les déserts médicaux sur notre territoire.
Cet oral composé de dix sessions de huit minutes permet d'évaluer les connaissances du médecin en devenir, son relationnel avec le patient, sa capacité de réflexion et de déduction. Plus précisément, lors de cet oral l'étudiant a un dossier patient ou est face à un patient interprété par un volontaire rémunéré, qu'il va devoir interroger, examiner et établir un diagnostic ou une stratégie thérapeutique.
Le 12 mars dernier se sont déroulées les épreuves blanches de l'ECOS. Il semble que plusieurs dysfonctionnements ont été relevés. En effet, des sujets et des grilles de correction sont suspectés d'avoir fuités, des erreurs ont été constatées dans les scénarios des patients standardisés, des examinateurs sont soupçonnés d'avoir donné des indices. De plus, les étudiants soulèvent un manque d'équité, notamment parce que les candidats sont séparés parfois par de simples paravents ce qui leur permet d'entendre ce qui est dit par les étudiants étant dans le scénario précédent ou suivant.
Les étudiants, mécontents et inquiets quant au déroulé et aux conséquences de cet oral, ont alors lancé une pétition, qui recueillait près de 8 597 signatures le 10 avril 2024. Bien que cet oral soit un bon moyen d'évaluation, il semble ne pas être adapté. En effet, la perte d'un demi-point lors de cet oral peut faire perdre 1 000 places dans le classement national. De plus, il y a un fort risque de redoublement des étudiants ce qui entraînerait un manque important d'internes dans les hôpitaux.
La Conférence des doyens de médecine et le Centre national de gestion doivent apporter, assez rapidement, tous les éclairages sur les dysfonctionnements constatés et rassurer les étudiants.
Cet oral est un examen aussi organisé dans d'autres pays étrangers à la seule différence qu'il est seulement validant et non pas validant et classant.
Ainsi, alors que la date de l'oral ECOS approche, il lui demande s'il envisage de rendre cet examen uniquement validant et non pas validant et classant. Il lui demande également s'il envisage de remettre en cause le caractère national de l'écrit du concours qui renforce encore plus les déserts médicaux sur les territoires éloignés des CHU.

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En attente de réponse du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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