Question de Mme JOSEPH Else (Ardennes - Les Républicains) publiée le 03/10/2024

Mme Else Joseph attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur la situation des services mobiles d'urgence (SMUR). Au cours de cet été 2024, on a appris selon une enquête que deux services d'urgence sur trois ont fermé. Des lignes médicales ont ainsi été fermées. Si le ministère de la santé avait récemment déclaré que « le soutien au maillage territorial des SMUR reste une priorité absolue pour le gouvernement », les urgentistes sont inquiets. Des SMUR ont même été à l'arrêt pendant tout l'été. On constate des difficultés qui compliquent la tâche de ces services. Ainsi, il est difficile de recruter des praticiens intérimaires en raison du dispositif qui plafonne les rémunérations. La situation de l'été 2024 a été délicate sur certains territoires. Elle lui demande ce que le Gouvernement envisage pour qu'une telle situation ne se renouvelle pas à l'été 2025.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins


Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 17/04/2025

Les difficultés en matière de ressources humaines rencontrées par certaines Structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) ont fait l'objet d'une attention particulière du ministère. Ainsi, plusieurs mesures ont été prises ces derniers mois pour offrir des solutions aux territoires afin de maintenir ouverts les SMUR. En particulier, les décrets du 29 décembre 2023 portant réforme des autorisations de médecine d'urgence intègrent deux dispositifs destinés à améliorer la réponse aux demandes de soins urgents en amont de l'hôpital, notamment en conservant du temps médical. Depuis la mise en place de cette réforme, les médecins régulateurs peuvent mieux adapter l'offre de soins préhospitaliers en fonction du motif pour lequel un citoyen contacte le centre 15. Ainsi, il est désormais permis l'envoi en intervention d'équipages non médicalisés, sur décision ou sous la supervision constante du Service d'aide médicale urgente (SAMU), lorsque l'état du patient ne nécessite pas a priori la présence d'un médecin. L'équipe d'intervention SMUR peut alors être composée uniquement d'un conducteur et d'un infirmier. Afin d'aider les acteurs à déployer ce dispositif, un guide sur les interventions paramédicalisées des SMUR a été publié en juillet 2024. Rédigé en concertation avec l'ensemble des acteurs de la médecine d'urgence (syndicats, sociétés savantes) et les agences régionales de santé, ce guide permet à ces Unités mobiles hospitalières paramédicalisées (UMH-P) de se déployer progressivement. Les UMH-P contribueront à renforcer la réponse préhospitalière dans les semaines à venir. Engagée et suivie en permanence par le médecin régulateur, cette UMH-P renforce ainsi la capacité du SAMU d'associer un juste soin à une juste utilisation des moyens de santé. Outre la réponse préhospitalière assurée par les établissements de santé via les SAMU et les SMUR, il a aussi été décidé d'étendre le dispositif des médecins correspondants du SAMU à un cadre plus large : celui des professionnels de santé correspondants du SAMU. Le professionnel correspondant du SAMU est un professionnel de santé formé à l'urgence, équipé pour intervenir rapidement dans l'attente de l'arrivée du SMUR. Il peut désormais être un médecin ou un infirmier. Ces deux nouveaux dispositifs, bien que nécessitant du temps pour leur mise en place, s'inscrivent dans une dynamique de renforcement et d'optimisation des réponses préhospitalières, avec pour objectif de mieux répartir les ressources médicales et de garantir des soins de qualité aux patients dans les situations d'urgence.

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