Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 03/10/2024

M. Antoine Lefèvre attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les difficultés rencontrées par nos agriculteurs confrontés à une accumulation de maladies inquiétantes touchant les élevages ovins et bovins français.

La situation sanitaire sur le territoire français est en effet préoccupante à raison de trois épizooties potentiellement mortelles, et d'une stratégie vaccinale qui peine à prouver son efficacité. En août 2023, une nouvelle souche du sérotype 8 (BTV8) de la fièvre catarrhale ovine (FCO), dont le vaccin n'est pas pris en charge par l'État, a été détectée dans l'Aveyron. Au mois de septembre de la même année, la maladie hémorragique épizootique (MHE) a fait son entrée sur le territoire depuis l'Espagne. Elle se traduit chez les bovins par des symptômes allant de l'anorexie jusqu'à la détresse respiratoire. Enfin, le 5 août 2024, le département du Nord a enregistré le premier foyer français du nouveau sérotype 3 (BTV3) de la FCO qui affecte principalement les ovins et entraine d'importantes mortalités.

À date du 19 septembre 2024, 2812 foyers de FCO de sérotype 3 étaient recensés en France. 24 départements sont ainsi concernés, dont l'Aisne où la maladie circule activement.

Bien que cette maladie virale n'ait aucune incidence sur la qualité sanitaire des denrées, les répercussions économiques pour les éleveurs doivent urgemment être prises en considération. Les syndicats agricoles estiment à près de 10 % la perte du cheptel de brebis due à l'épizootie de fièvre catarrhale ovine. À cela s'ajoutent les effets de la mise en place d'une « zone régulée » pour limiter la propagation du FCO 3, se traduisant par une restriction des échanges intra-européens qui impacte fortement les exportations de produits agricoles français.

Face à la propagation de la MHE et de la FCO, et aux pertes qu'elle engendre pour les agriculteurs, il est impératif que des travaux soient menés avec le Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE) pour examiner les demandes d'indemnisation des éleveurs d'ovins et bovins.

Aussi, il lui demande quelles mesures d'urgence le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour répondre aux enjeux de cette situation dramatique qui menace la pérennité de nos exploitations agricoles.

- page 3366


En attente de réponse du Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt.

Page mise à jour le