Question de Mme SOLLOGOUB Nadia (Nièvre - UC) publiée le 03/10/2024

Mme Nadia Sollogoub attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur la situation de nombreuses exploitations suite aux très faibles productions de l'année 2024 voire à l'absence de production. Les évènements climatiques de 2024 en France et notamment dans le département de la Nièvre, tels que surplus d'eau, manque d'ensoleillement, grêle, gel, ont affecté toutes les filières agricoles. Retard ou absence de semis, prolifération des mauvaises herbes, regain de maladies, terres inaccessibles lors de la période supposée propice à la récolte, dégradation et asphyxie des végétaux, sont notamment les conséquences nombreuses et dramatiques des évènements climatiques qui ont concerné toutes les saisons de l'hiver à l'été. La production agricole 2024 s'avère encore plus faible que celle de l'année 2016, année noire de l'agriculture française qui doit faire face à une crise majeure. Les pertes de recette cumulées aux coûts d'exploitation en hausse et aux faibles cours mondiaux mettent en grande difficulté la majorité des agriculteurs. La perte de revenus compromet les capacités de « reprise de l'activité » en vue de la campagne agricole 2025. En matière de culture, notamment dans le département de la Nièvre, il est annoncé un besoin d'environ 600 euros à l'hectare pour préparer la prochaine saison. Ce montant est approximativement le double de ce qui avait été nécessaire au lendemain de la campagne désastreuse de 2016. Il doit être assumé par les exploitants qui n'ont pas de trésorerie. Par ailleurs, l'explosion des adventices, que les conditions climatiques, notamment, n'ont pas permis de juguler, aura des impacts sur plusieurs années. Dans ce contexte, elle demande ce que le Gouvernement envisage de mettre spécifiquement en oeuvre pour accompagner la préparation de la campagne agricole 2025. Il est entendu que les moyens mis en oeuvre, d'une part, ne devront pas augmenter la pression financière sur les exploitations en difficulté, et d'autre part, devront s'inscrire dans une trajectoire lisible pour les années suivantes.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt.

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