Question de Mme GUIDEZ Jocelyne (Essonne - UC) publiée le 01/08/2024

Mme Jocelyne Guidez attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre du travail, de la santé et des solidarités, chargé de la santé et de la prévention des retards constatés dans la mise en oeuvre du plan greffe 2022-2026.

Plus de 20 000 personnes atteintes d'insuffisance rénale vivent au quotidien l'angoisse d'une attente de greffe. Sur le millier de patients décédés sur liste d'attente au cours de l'année 2022, environ 70 % attendaient un rein. Selon l'association Renaloo, le taux d'opposition des familles au don d'organes a atteint un « record » historique en 2023, à 36 %.

Ainsi, comble de l'absurde, des donneurs vivants prêts à donner, des receveurs prêts à recevoir, se heurtent à des refus ou à des retards importants de leurs greffes, et se voient imposer des mois de dialyse qui auraient dû être évités, associés à des pertes de chances majeures et à des surcoûts considérables pour l'Assurance maladie.

Malgré la volonté du Gouvernement de faire diminuer ces chiffres grâce au plan greffe 2022-2026, la réalité est en contradiction avec les objectifs affichés notamment pour rattraper le retard de la France. Nos inquiétudes sont nombreuses : absence d'un certain nombre d'acteurs clés dans les comités de suivi de ce plan ministériel, manque de perspectives, défaut d'implication et de pilotage politique. À cela s'ajoutent la crise de l'hôpital, les difficultés d'accès aux blocs opératoires et son impact sur l'accueil des futurs donneurs et de leurs proches.

Elle lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour améliorer et accélérer la mise en oeuvre du plan greffe 2022-2026 avec un pilotage efficace au niveau national et régional.

- page 3092

Transmise au Ministère de la santé et de l'accès aux soins


La question est caduque

Page mise à jour le