Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 25/05/2023

M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur l'abandon des rénovations prévues sur le RER B, annoncé lors du dernier conseil d'administration extraordinaire d'Île-de-France Mobilités (IDFM).

Cette décision porte une nouvelle atteinte aux conditions de transport des 980 000 usagers et usagères quotidiens du RER B, qui voyagent chaque jour dans des trains bondés, sujets à de multiples retards, immobilisations ou encore annulations. La vétusté du matériel des rames, à l'origine de ces nombreuses pannes, fait régulièrement l'objet d'interpellations d'élus franciliens et de collectifs d'usagers et usagères, sans que la situation ne s'améliore.

Prévue depuis 2017, la modernisation des trains du RER B avait suscité de nombreux espoirs, malgré plusieurs retards et reports de livraison. Alors que les étés sont de plus en plus chauds, l'agrandissement des rames, l'augmentation du nombre de places assises et la ventilation réfrigérée sont indispensables pour garantir à chacun et chacune un droit effectif à se déplacer librement. En l'état, le « rafraîchissement » promis par IDFM, qui ne concernera que les vitres, l'éclairage et les sièges existants, est très largement insuffisant pour que les usagers et usagères du RER B disposent enfin de conditions de voyage décentes.

Il est également nécessaire de rappeler que la ligne sera fortement impactée par les jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Alors que les trains du RER B peinent déjà à supporter les flux quotidiens de voyageurs et voyageuses, la surcharge de fréquentation induite par cette grande échéance pose d'importantes questions sur les capacités de la France à organiser sereinement cet événement dont elle sera l'hôte.

Il souhaite ainsi savoir quelles interventions du Gouvernement sont prévues afin que le RER B soit rénové de toute urgence, dans le respect des ambitions initiales fixées pour sa modernisation.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 13/06/2024

L'organisation des transports publics de personnes en Île-de-France relève de la compétence de l'autorité organisatrice de la mobilité, Île-de-France Mobilités (IDFM). L'Etat, au regard du principe de libre administration des collectivités territoriales, n'intervient pas dans les choix des autorités organisatrices, qui sont les seules compétentes pour définir la politique de renouvellement et de rénovation des matériels roulants des lignes qu'elles administrent. L'État accompagne toutefois le développement et la modernisation des infrastructures de transport collectifs en Île-de-France via les contrats de plan Etat-région (CPER). L'Etat a ainsi investi 245 M€ pour la ligne RER B au titre du volet Mobilités - Transports en commun du CPER Île-de-France 2015-2022. Sur la nouvelle contractualisation 2023-2027, l'Etat investit plus de 2,58 Md€ pour les transports collectifs franciliens. L'Etat co-finance notamment, au titre de ce CPER d'Île-de-France, les adaptations des infrastructures de la ligne RER B nécessaires à l'utilisation et à la maintenance des nouvelles rames MI20 financées par IDFM, dont la mise en service commerciale est prévue de façon progressive entre 2027 et fin 2030. Dans ce cadre, l'Etat co-finance le projet NExTEO RER B-D de modernisation du système de signalisation, de conduite et de contrôle-commande de ces lignes RER qui permettra d'améliorer sensiblement leur qualité de service et leurs conditions d'exploitation. 351 M€ sont investis par l'Etat pour ce projet via les volets mobilités 2015-2022 et 2023-2027 du CPER Ile-de-France.

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