Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UC) publiée le 22/09/2022
Mme Françoise Férat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la promotion de l'achat de fruits et légumes frais français et le soutien à leur filière.
La consommation de fruits et légumes reste une des clés pour améliorer la santé de tous nos concitoyens. Or, la baisse régulière de la consommation de fruits et légumes frais est particulièrement inquiétante en matière de santé publique. Les pratiques agricoles, contrôlées par des organismes indépendants ou par des agents de l'État, garantissent une alimentation saine et accessible.
Afin de préserver la souveraineté alimentaire de notre pays, il nous faut assurer la protection de nos exploitations maraichères et vergers français pour notre santé, notre environnement et notre économie.
À titre d'exemple, l'association nationale « pommes poires », représentant plus des 2/3 de la production française de pommes et de poires (soit 1 400 producteurs), a édité 10 recommandations visant à assurer l'avenir de leur filière. L'enjeu est simple : faire qu'une alimentation saine et diversifiée puisse être produite par les arboriculteurs de nos territoires.
Celles-ci peuvent être des pistes de travail pour toute la filière fruits et légumes frais de France.
Elle lui demande quelle est la stratégie du Gouvernement pour promouvoir les fruits et légumes français et soutenir la filière.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire publiée le 23/03/2023
Le Gouvernement est pleinement engagé dans le soutien et la promotion des filières maraîchères et arboricoles. À ce titre, le 1er mars 2023, le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire a présenté un plan de souveraineté fruits et légumes annoncé, en mars 2022, dans le cadre du plan de résilience économique et sociale. Ce plan fait l'objet d'un soutien unanime des professionnels et a pour ambition d'inverser la tendance des courbes de production à horizon 2030. Pour son élaboration, des groupes de travail pilotés par le ministère de l'agriculture et de souveraineté alimentaire ont réuni plus de 130 acteurs et experts impliqués, membres des instituts de recherche et des instituts techniques, des différents services de l'État, et représentants des filières professionnelles et des entreprises. Ces groupes de travail ont vocation à élaborer un plan de souveraineté qui permette d'identifier des axes stratégiques, des actions opérationnelles et des leviers réglementaires, organisationnels et budgétaires. Le plan a pour objectif de regagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et d'enclencher une hausse tendancielle de 10 points à l'horizon 2035. Quatre axes stratégiques ont été identifiés par les parties prenantes, que sont la protection des cultures (anticipation des contraintes phytosanitaires), la compétitivité, (investissements et innovation), la recherche, l'expérimentation et la formation, ainsi que la communication et la dynamisation de la consommation de fruits et légumes. Sur ce dernier axe en particulier, les actions visent à accompagner la communication sur les bénéficies des fruits et légumes dans l'objectif d'en augmenter la consommation et atteindre les objectifs nutritionnels nationaux, à renforcer l'accessibilité des fruits et légumes pour les plus précaires, à soutenir l'éducation à l'alimentation pour promouvoir la consommation de fruits et légumes, à faire de la restauration collective un levier pour favoriser leur consommation chez les plus jeunes, à poursuivre le développement d'actions en faveur de la consommation dans le cadre des projets alimentaires territoriaux existants ou en cours de création, ou encore à valoriser les outils existants de promotion des fruits et légumes. Le plan de souveraineté affiche une ambition forte en termes de promotion des fruits et légumes. Il s'ajoutera aux actions déjà mises en uvre par l'État et connues des consommateurs que sont notamment « Le panier de saison » et « 5 fruits et légumes par jour ». Le plan s'appuie également sur le programme européen lait, légumes et fruits à l'école en mobilisant des budgets sur la communication, destiné notamment aux établissements scolaires et aux collectivités territoriales qui ont la charge de la restauration collective dans l'objectif de favoriser la distribution aux enfants de produits laitiers, de fruits et de légumes diversifiés, locaux et de qualité.
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