Question de M. GOLD Éric (Puy-de-Dôme - RDSE) publiée le 11/08/2022
M. Éric Gold interroge M. le ministre délégué auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports sur sa position relative à l'auto-train. Cette pratique, qui permet le transport d'une voiture par le train, n'est plus assurée par la SNCF depuis près de deux ans en dépit de son net avantage en termes d'émissions de CO2. Alors que la France est régulièrement pointée du doigt pour son manque d'action contre le changement climatique, le transporteur ferroviaire français a fait le choix de supprimer son service d'auto-train au profit d'un partenariat avec une entreprise proposant aux usagers du train le transport de leur voiture par la route, conduite par un chauffeur ou placée dans un camion. Cette offre semble en décalage avec l'urgence climatique et les aspirations des Français, alors que la SNCF devrait faire figure de modèle pour une mobilité plus verte. Elle semble également en décalage avec l'ambition affichée par le Gouvernement concernant le développement du fret ferroviaire et des trains de nuit. Aussi, il lui demande si des actions sont envisagées pour relancer et promouvoir l'auto-train dans les années à venir.
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Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 27/10/2022
Le service auto-train pouvait présenter, à une époque, un avantage sur le plan environnemental et en termes de sécurité routière, comparé à un déplacement entièrement réalisé par la route. Il a toutefois connu une baisse d'activité considérable depuis une quarantaine d'années, principalement sous l'effet d'une part, d'une évolution dans la façon de voyager et, d'autre part, de la pratique de plus en plus courante de la location de voiture. Avant sa suppression par la SNCF, le service auto-train perdait, malgré les efforts de redressement de l'activité, un peu moins de dix millions d'euros par an, soit l'équivalent de son chiffre d'affaires. Aucun autre opérateur n'a manifesté, depuis, le souhait de reprendre tout ou partie du service abandonné par la SNCF. La loi du 24 décembre 2019 d'orientation des mobilités (LOM) permet de conforter l'émergence d'alternatives aux services historiques qui ne rencontrent plus une demande suffisante comme l'auto-train. Ainsi, les offres de co-voiturage et d'auto-partage, combinées ou non à des trajets de trains de voyageurs, peuvent constituer des solutions attractives, tant financièrement pour les voyageurs qu'écologiquement pour la planète.
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