Question de Mme JASMIN Victoire (Guadeloupe - SER) publiée le 07/07/2022

Mme Victoire Jasmin souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur les menaces de démantèlement qui pèsent sur l'avenir du groupement d'intérêt public « réseaux et actions de santé publique en Guadeloupe, Saint-Martin, Saint- Barthélemy » (GIP-RASPEG).
Crée en 2004, le GIP-RASPEG est l'unique guichet, pour l'ensemble de l'archipel de la Guadeloupe, Saint-Martin, et Saint-Barthélemy, qui informe et oriente les usagers sur les ressources en santé de premier recours présentes sur ces trois collectivités.
Cette plateforme apporte aussi un appui déterminant à la coordination des parcours de soins complexes, quels que soient l'âge ou la pathologie des patients, cela en soutien avec les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social de ces trois régions.
Les missions du groupement GIP-RASPEG sont conduites sous l'égide de l'agence régionale de santé de Guadeloupe (ARS) et elles sont toujours menées en partenariat avec les principaux acteurs du territoire : l'État, le conseil régional, le conseil départemental, les collectivités d'outre-mer, la caisse générale de sécurité sociale de Guadeloupe (CGSS), les professionnels et établissements de santé, du social et du médico-social, ainsi que les usagers.
Le GIP-RASPEG est donc une structure incontournable de l'offre de soins en Guadeloupe, dont l'expertise et la bonne gestion sont reconnues et saluées par tous les partenaires et par tous les élus, en Guadeloupe.
Fort de plus dix années, d'expérience, de pratiques et de connaissances du terrain, le GIP-RASPEG a amplement démontré sa capacité à répondre aux besoins des patients les plus vulnérables et il assure, de ce fait, un rôle fondamental en période de crise, comme c'est actuellement le cas, avec la crise sanitaire due à la covid-19.
Aussi, au moment même où toutes les agences régionales de santé (ARS) de France, ont commencé, sur leurs territoires respectifs, la mise en place de leur dispositif d'appui à la coordination (DAC) telle que prévue par la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé, en Guadeloupe à ce jour, aucune démarche de création d'un DAC n'a encore été ni clairement et ni officiellement notifiée par les autorités sanitaires au GIP-RASPEG.
Cet attentisme inquiète légitimement le personnel et les élus, car il est indéniable que ce groupement de santé est la seule structure qui réponde en Guadeloupe, à la majorité des critères nécessaires pour devenir un DAC d'ici juillet 2022.
En dépit de ses nombreuses alertes, l'ARS de la Guadeloupe ne semble pas prendre la mesure de la situation.
Et cette inertie devient d'autant plus intolérable qu'elle a conduit à la démission du directeur du centre hospitalier universitaire (CHU) de la présidence du conseil d'administration du GIP-RASPEG, et à des initiatives de médiation de la part du directeur général retraité de la CGSS de Guadeloupe, pour l'heure sans aucune réaction officielle des représentants de l'État en Guadeloupe.
Dès lors, elle demande au Gouvernement d'exposer le détail des mesures qui seront prises afin d'assurer la pérennité du GIP-RASPEG, notamment par la transformation de la structure en DAC.

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