Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 09/06/2022

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur la pénurie de maîtres nageurs sauveteurs (MNS) pour la surveillance des piscines et des plages.

Cette année encore, les collectivités territoriales, se trouvent confrontées à une pénurie chronique de maîtres nageurs sauveteurs qui se poursuit depuis 2004, date à laquelle le ministère chargé des sports a modifié le contenu des titres, diplômes et attestations des MNS, et qui ne cesse de s'aggraver. Les collectivités rencontrent en effet d'importantes difficultés à recruter des MNS pour la surveillance des piscines et sont, de fait, parfois contraintes de fermer les piscines à certaines périodes, de réduire l'ouverture des piscines saisonnières ou encore de diminuer l'offre d'enseignement de la natation. Le problème se retrouve également sur les plages, notamment celles du sud-ouest, laissant présager une période de surveillance plus restreinte et donc, un accroissement des risques de noyade.

Ces difficultés à recruter peuvent s'expliquer par des raisons structurelles, tenant notamment aux conditions de travail des MNS, mais aussi et surtout, par une formation désormais longue et coûteuse. Il faut en effet désormais compter un an et 6 500 euros pour obtenir le brevet professionnel de la jeunesse de l'éducation populaire et du sport mention activités aquatiques et de la natation (BPJEPS AAN) et devenir MNS. Il n'y a, par conséquent, pratiquement plus de saisonniers pour assurer un métier pourtant nécessaire pour garantir la sécurité du public.
De plus, les détenteurs du brevet national de sécurité et de sauvetage (BNSSA), diplôme plus accessible n'ouvrant pas droit à l'enseignement de la natation mais permettant de surveiller les lieux de baignade, viennent également à manquer.

Elle lui demande donc comment le Gouvernement entend agir pour résoudre les difficultés de recrutement des MNS auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales et qui engendrent un accroissement des risques liés à la baignade cet été.

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La question est caduque

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