Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 21/04/2022

M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur les conclusions du troisième volet du sixième rapport du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), présentées lundi 4 avril 2022 et portant sur les solutions pour limiter le changement climatique et pour s'adapter à ses risques et ses impacts.
Le constat du GIEC est tout simplement terrifiant : les sociétés humaines doivent impérativement réduire leurs émissions globales de 43 % avant 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5 degré celsius. Ces mesures drastiques sont à peine amoindries dans le cas d'un scénario à deux degrés.
En effet, au-delà des deux degrés, il sera impossible de s'adapter au changement climatique dans de nombreuses aires de la planète. Or, les politiques énergétiques et industrielles telles qu'elles sont conçues à l'heure actuelle dirigent le climat vers un réchauffement de quelques 3,2 degrés à la fin du siècle. Réchauffement qui aurait des conséquences dramatiques pour l'humanité entière, en termes de famines, pénuries d'eau, migrations massives de réfugiés climatiques, augmentation massive des inégalités, etc.
Pour infléchir cette évolution catastrophique pour l'humanité entière, le GIEC indique que la décrue doit être amorcée dès à présent, et au plus tard en 2025.
Les conséquences de ces constats sont évidentes : limiter au strict minimum l'exploitation des énergies fossiles, réguler fortement tous les secteurs économiques, au premier rang desquels l'énergie, mais également les transports, le bâtiment, ou encore l'agriculture.
En résumé, le GIEC préconise, sur la base des travaux de scientifiques à travers le monde entier, de transformer radicalement les modes de vies des sociétés occidentales, dont il convient de rappeler qu'elles sont - principalement l'Amérique du Nord et l'Europe -, responsables de la majorité des émissions de CO2 dans l'atmosphère depuis 1850.
Le paradigme néolibéral et le dogme de la concurrence ne peuvent continuer à régir le monde aujourd'hui en déclin. L'intérêt général, et donc à présent la question environnementale - car au changement climatique, étudié par le GIEC, s'ajoute le déclin massif de la biodiversité qui comporte également des conséquences terribles - doit primer sur la recherche de profit et de croissance à tout prix.
Il demande au Gouvernement de prendre immédiatement ses responsabilités pour préserver l'avenir de l'humain et de la planète, tant qu'il est encore temps de le faire. Il souhaite que la France prenne la responsabilité et l'initiative d'ouvrir la voie à la préservation de la vie sur terre dans de bonnes conditions.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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