Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 07/04/2022

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le statut des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH).
Il semblerait que pour pallier la situation actuelle, des solutions de recours à un système privé, via des parents d'élèves ou des associations, soient mises en place.
Les AESH sont mobilisés depuis des mois, voire des années, pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail, une revalorisation salariale et statutaire.
Faute d'effectifs suffisants, les parents d'élèves concernés sont désespérés et certains se transforment, en recruteurs et employeurs, au travers d'annonces passées sur les réseaux sociaux. Les parents d'élèves deviennent alors les décideurs et les interlocuteurs des AESH pour le salaire, les missions dévolues etc. Ceci est un contournement de la réglementation en vigueur.
Le désengagement de l'État ouvre grand la porte à une marchandisation de cette profession, dont les missions dépendent pourtant de l'éducation nationale.
Le rôle des parents d'élèves n'est pas de recruter directement des AESH. Par ailleurs, cette situation risque d'aggraver encore les inégalités, puisque seuls les parents aisés pourront « s'offrir » les services d'un AESH, rémunéré par leurs soins.
Aussi, elle lui demande comment il entend mettre un terme à cette tendance observée dans plusieurs départements, afin que les AESH restent bien dans le giron public, seul garant de l'égalité républicaine, à tous niveaux.

- page 1809

Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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