Question de M. MIZZON Jean-Marie (Moselle - UC) publiée le 03/03/2022

M. Jean-Marie Mizzon interroge M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur l'inefficacité flagrante dont fait preuve la circulaire relative à l'écriture inclusive.
La langue française est partie intégrante de notre patrimoine. Elle est ancienne mais a continûment évoluée. Ses racines latines lui confèrent effectivement une solidité qui lui ont permis de traverser les siècles et de résister aux anglicismes et autre novlangue sans pour autant se figer.
Elle a une valeur inestimable en ce qu'elle permet de traduire une pensée et des idées originales qui ont éclairé le monde, lui conférant ainsi une portée universaliste.
Or, contre toute attente, absurdement, ce trésor national fait d'équilibre et de justesse subit une attaque des plus révoltantes : la langue française qui a deux genres : le masculin et le féminin, le masculin ayant valeur générique et renvoyant à l'universel, serait sexiste en ce que le masculin dans son acception neutre « invisibiliserait » les femmes » !
Il faudrait donc, selon un modèle venu d'outre-Atlantique, adopter l'écriture inclusive dont la définition est un salmigondis des plus édifiants puisqu'il s'agit d'un « ensemble d'attentions graphiques et syntaxiques permettant d'assurer une égalité des représentations entre les hommes et les femmes ».
Comment peut-on décemment proférer de telles insanités ! La langue inclusive est un non-sens. Elle est la manifestation d'une idéologie revendicative et victimaire qui serait hautement risible si elle n'avait pour effet de rendre plus complexe l'apprentissage de la lecture et de l'écriture déjà si difficile pour nombre d'enfants.
Preuve de sa dangerosité, cette écriture en morse, est objet d'une circulaire du ministère de l'éducation nationale qui en proscrit l'usage. Pourtant, en dépit de cette circulaire, l'écriture inclusive ne cesse de se répandre. Cet outil n'est donc pas le bon ! C'est la raison pour laquelle il lui demande ce qu'il attend pour en changer tant il y a urgence à agir.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publiée le 28/04/2022

Préjudiciable aux apprentissages des élèves, l'emploi de l'écriture inclusive constitue un obstacle majeur à l'acquisition de la langue, en lecture comme en écriture. La circulaire du 5 mai 2021 « Règles de féminisation dans les actes administratifs du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et les pratiques d'enseignement » en proscrit de fait l'usage. Plus fondamentalement, depuis 2017, notre système éducatif est engagé dans un double effort d'élévation du niveau général des élèves et de justice sociale. L'école primaire constitue l'étape première et cruciale de la construction d'un parcours scolaire réussi, de l'école maternelle au lycée. Parce que la lecture et l'écriture sont au cœur de tous les apprentissages, en assurer la maîtrise chez tous les élèves du premier degré, s'est imposé comme l'une des priorités de la politique éducative engagée par le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports en faveur de la maîtrise des savoirs fondamentaux. Les professeurs se réfèrent aux programmes scolaires qui renvoient aux normes orthographiques et grammaticales en usage pour enseigner. Par conséquent, ce sont les mêmes règles qui sont enseignées à tous les élèves, notamment celle de l'accord de l'adjectif au masculin pluriel quand il se rapporte à plusieurs noms de genres différents. Des objectifs d'enseignement concourant à former un rédacteur efficace ont été priorisés afin de garantir l'autonomie d'écriture nécessaire au travail attendu à l'entrée en sixième. Ils ciblent l'automatisation nécessaire des règles d'usages de la langue. Les corps d'inspection contrôlent le respect de l'enseignement des programmes scolaires et des prescriptions, notamment celles relatives à la circulaire du 5 mai 2021. Ils accompagnent, le cas échéant, à la bonne compréhension de leurs fondements.

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