Question de M. ANGLARS Jean-Claude (Aveyron - Les Républicains-A) publiée le 27/01/2022

M. Jean-Claude Anglars attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'épisode de pullulation de campagnols terrestres qui frappe le Massif Central.
Depuis le mois d'août 2021, les agriculteurs sont en effet confrontés à une explosion sans précédent des populations de rats taupiers qui ravagent les cultures fourragères, les prairies temporaires, permanentes et semi-naturelles. Ce nuisible herbivore est un fléau pour l'agriculture de montagne alors que le rat taupier détruit les racines végétales, laissant les prés et les estives à nu, littéralement labourés.
Or, le Massif Central est la plus grande prairie d'Europe. Il représente un tiers de la surface nationale, compte une surface agricole utile de 4.1 millions d'hectares avec 85 % de surfaces en herbe dont, 60 % de surfaces toujours en herbe là où elle est de 28 % au niveau national et 25 % au niveau européen. Par ailleurs, avec un tiers des sources françaises et la moitié des eaux minérales du pays, le Massif central est également qualifié de château d'eau de la France pour l'importance et la qualité de ses eaux.
Parce que la prairie offre un bouquet de services agronomiques et environnementaux multifonctionnels, aujourd'hui la menace du rat taupier pour l'élevage et les filières entretenant ces prairies est un enjeu national. Il s'agit d'un problème sanitaire, écologique et économique qui menace tout l'écosystème du Massif.
Le cycle de pullulation des campagnols terrestres est d'une durée de 5 à 6 ans, la population peut alors grimper de quelques individus à plus de1 500 par hectare. Sur le plateau de l'Aubrac, en octobre 2020, la fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON), évaluait à 900 le nombre d'individus à l'hectare avec une dominance des effectifs jeunes propres à la reproduction.
Aujourd'hui, les agriculteurs n'ont pas de solution technique pour enrayer ce phénomène et lutter contre l'invasion. Le « Ratron GW » utilisé pour venir à bout des foyers, montrerait une efficacité, mais uniquement sur des populations en démarrage. Son application manuelle, possiblement mécanisée par autorisation dérogatoire ponctuelle, couplée aux contrats de lutte expérimentés en 2020, ne sont pas adaptés à la situation de crise qui se tient actuellement.
C'est une menace de crise sanitaire et économique qui se profile et c'est un véritable plan de relance et de défense pour la prairie Massif Central qui doit être mis en œuvre.
Aussi, il l'interroge sur ce que compte faire le Gouvernement pour accompagner économiquement les agriculteurs dans les mesures de lutte contre les rats taupiers et pour compenser les pertes de récoltes.
D'autre part, il lui demande quels sont les moyens alloués à la recherche pour la mise au point de nouveaux moyens de lutte adaptés aux enjeux sanitaires et de préservation de la faune sauvage.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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