Question de M. GONTARD Guillaume (Isère - GEST) publiée le 23/12/2021

M. Guillaume Gontard rappelle à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères la situation du défenseur des droits humains égyptien qui, depuis le 5 juillet 2019, est détenu dans une geôle égyptienne comme 50 000 autres prisonniers politiques dans ce pays. Sans procès, sans enquête, sans preuves, sans même savoir de quoi il était accusé, cet homme croupit depuis plus de deux ans dans une cellule surpeuplée. Son épouse mène depuis lors une campagne pour sa libération.

La France, par l'intermédiaire du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, est également engagée pour sa libération. Lors de la visite du président égyptien en décembre dernier, le Président de la République avait même évoqué son cas. Pourtant, les efforts de la France semblent s'être considérablement ralentis ces derniers mois. Les jours passent et le défenseur des droits humains égyptien reste prisonnier. Son cas semble disparaître dans l'oubli...

Ce qui interroge, c'est que cette inertie n'est pas généralisée. Sur le plan économique et stratégique, il semble que la France soit prête à être une force motrice de la relation franco-égyptienne.
Ainsi au mois de mai 2021, le groupe Dassault aviation concluait avec l'Égypte un contrat pour 30 avions Rafale, un contrat à hauteur de presque 4 milliards d'euros, grâce à un prêt français considérable.

En juin 2021, la France et l'Égypte ont conclu un accord intergouvernemental, ainsi qu'une feuille de route relative au métro du Caire. Là encore, la France est prête à s'engager à hauteur de 3,8 milliards d'euros pour financer différents projets. En bref, les visites se succèdent, les accords se multiplient, et ce partenariat stratégique s'approfondit.

Les récentes révélations sur l'opération Sirli sont également venues illustrer l'ampleur de la coopération militaire bilatérale.

Si la relation franco-égyptienne est si florissante, pourquoi les portes de la cellule de ce prisonnier restent-elles fermées ?

Aussi, il lui demande de bien vouloir préciser quelles exigences la France conserve à ce jour en matière de droits humains dans ses relations bilatérales avec l'Égypte.

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