Question de M. POINTEREAU Rémy (Cher - Les Républicains) publiée le 23/12/2021

M. Rémy Pointereau expose à M. le ministre des solidarités et de la santé la situation, plus que difficile, du groupement hospitalier des villes de Sancerre, Sury-en-Vaux et Boulleret.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de l'enfance et des familles publiée le 04/02/2022

Réponse apportée en séance publique le 03/02/2022

M. le président. La parole est à M. Rémy Pointereau, auteur de la question n° 2008, adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé.

M. Rémy Pointereau. Ma question s'adressait à M. le ministre des solidarités et de la santé.

Monsieur le secrétaire d'État, je vous interpelle de nouveau sur le sujet crucial de l'accès aux soins dans le département du Cher, que je représente au Sénat.

Cette fois-ci, il s'agit de la situation dans laquelle se trouve le groupement hospitalier situé à Sancerre, Sury-en-Vaux et Boulleret, lequel accueil près de 273 patients.

Si, pour décrire le fonctionnement actuel de cet établissement, on peut encore recourir à cette célèbre citation cinématographique : « Jusqu'ici, tout va bien… Jusqu'ici, tout va bien… », force est de constater que les perspectives sont alarmantes, et je pèse mes mots !

En effet, sur les quatre médecins présents aujourd'hui, on n'en comptera bientôt plus que deux, et ce dès cette année ; leur nombre tombera même à un en 2023 : un seul médecin pour l'ensemble du groupement !

Monsieur le secrétaire d'État, vous imaginez bien que cette diminution des effectifs met en péril l'ensemble du groupement hospitalier.

Je sais que notre pays souffre de sa mauvaise gestion de l'anticipation et que vous privilégiez un autre logiciel, celui d'attendre un drame pour agir. Mais j'estime que, lorsqu'il y va de la santé de nos concitoyens, ce logiciel est absolument à proscrire.

Par conséquent, et j'attends de vous une réponse plus que concrète, quelles sont vos solutions, au présent et au futur, pour ce groupement hospitalier ?

M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État.

M. Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargé de l'enfance et des familles. Bien évidemment, monsieur le sénateur Pointereau, je partage avec vous l'impérieuse nécessité, en ces matières comme en beaucoup d'autres, de ne pas attendre que des drames ou des problèmes surviennent pour agir.

C'est ce que nous faisons s'agissant du centre hospitalier de Sancerre, qui développe une activité de soins de suite à orientation gériatrique et gère trois établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sur les sites de Sancerre, Boulleret et Sury-en-Vaux.

L'expertise du centre en matière gériatrique est reconnue à l'échelle du département et, à cet égard, il est un support important de l'offre de soins du nord du Cher.

Il fait donc l'objet d'une attention constante et réelle des équipes du ministère des solidarités et de la santé, ainsi que de l'agence régionale de santé Centre-Val de Loire.

Comme vous l'avez indiqué, le centre hospitalier est confronté depuis plusieurs mois à la perspective de départ de deux de ses praticiens.

De nombreux échanges ont été organisés, tant par l'agence régionale de santé que dans le cadre du groupement hospitalier de territoire, pour saisir les enjeux de la situation et préparer la suite le plus sereinement possible. Un double objectif est visé : garantir la continuité et la qualité des soins ; protéger l'activité des équipes en place.

Des solutions ont été dégagées : recrutement d'un médecin, praticien lauréat de la procédure d'autorisation d'exercice, qui va pouvoir remplacer le médecin en partance dans le service de soins de suite ; prolongation de l'activité d'un médecin intervenant au sein de l'Ehpad de Sury-en-Vaux ; réorganisation de l'activité au sein du centre hospitalier pour couvrir l'Ehpad de Boulleret.

L'objectif de l'agence régionale de santé est de conforter l'offre de soins proposée par le centre hospitalier. À cet égard, elle a inscrit parmi les projets prioritaires du Ségur de la santé la modernisation et, potentiellement, la reconstruction de tout ou partie de ses sites. Il reviendra au directeur qui prendra ses fonctions le 1er avril de faire avancer ces projets, en concertation avec le groupement hospitalier territorial du Cher, avec le conseil départemental et l'ensemble des élus territoriaux, dont j'imagine que vous serez, monsieur le sénateur Pointereau.

Soyez convaincu que le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, attache à ce dossier une attention toute particulière.

M. le président. La parole est à M. Rémy Pointereau, pour la réplique.

M. Rémy Pointereau. J'espère, monsieur le secrétaire d'État, que ce ne sont pas que des mots, et que vos paroles se concrétiseront sur le terrain. Les élus sont effectivement très inquiets de la situation, sachant les problèmes que nous avons déjà connus à Bourges, avec le manque de médecins urgentistes, et le fait que les centres hospitaliers de Cosne-sur-Loire et de Nevers sont dans une situation analogue. L'urgence est réelle sur ce territoire !

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