Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 25/11/2021
M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le rapport publié par Mme Claire Hédon, Défenseure des droits, sur la santé mentale des enfants.
En effet, en 2020, près de 20 % des Français âgés de 15 à 24 ans présentaient un syndrome dépressif contre 10 % en 2019. Le rapport dévoile 29 recommandations pour aider les enfants et améliorer leur santé mentale.
Dès lors que des difficultés sont identifiées chez un enfant, un diagnostic doit être établi pour qu'une prise en charge médicale et psychologique adaptée soit mise en œuvre rapidement, ce qui suppose d'augmenter le nombre de centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) et de centres médicopsychologiques (CMP). Le rapport réclame aussi le développement d'espaces d'écoute et d'expression à l'attention des enfants, dans tous les lieux qui composent leur quotidien et en particulier l'école.
Le recul est encore maigre pour connaître les conséquences sur le long terme des confinements successifs à cause de la Covid-19. Mme Claire Hédon considère pourtant que les répercussions de la crise sanitaire sur la santé mentale des enfants est « dramatique », notamment à cause de l'utilisation excessive des écrans pendant le confinement et le bouleversement de la vie quotidienne. Elle demande ainsi au ministère de la santé que soit réalisée une étude « pluridisciplinaire et longitudinale sur les effets à long terme de la crise sanitaire, sur la santé mentale des enfants et des adolescents ».
Mme Claire Hédon déplore enfin le manque de suivi des enfants en souffrance : 25 départements ne sont pas fournis en pédopsychiatrie et, parmi ceux qui en disposent, ces soins sont uniquement en ambulatoire. Ainsi, pendant la crise sanitaire, les enfants en très grande souffrance étaient souvent dirigés vers les services de pédiatrie où il n'y a pas les infrastructures adéquates pour les accueillir. Or, les Centres médico-psychologiques (CMP) et les centres médicaux psycho-pédagogiques (CMPP) manquent cruellement de personnel pour assurer une prise en charge très rapide d'un enfant en situation difficile.
Par conséquent, il lui demande de quelle manière il entend intervenir et réagir par rapport aux préconisations de la Défenseure des Droits.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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