Question de M. RIETMANN Olivier (Haute-Saône - Les Républicains) publiée le 11/11/2021
M. Olivier Rietmann appelle l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice sur les propos qu'il a tenus le 19 octobre 2021, sur une radio du service public, relatifs au déploiement du plan immobilier pénitentiaire.
À la question qui lui est posée par une journaliste quant à la concrétisation de la promesse du candidat -devenu Président de la République- de construire 15 000 places de prison supplémentaires en cinq ans, le ministre de la justice a répondu : « il y en a beaucoup qui viennent se tortiller au micro pour réclamer des places de prison, mais pas chez eux. (
) On veut des prisons, mais pas chez nous, dans la ville d'à côté. ».
Depuis près de 10 ans, c'est au contraire pour défendre le maintien de la maison d'arrêt de Lure que les élus locaux et les parlementaires de la Haute-Saône n'ont eu de cesse de se manifester auprès des gouvernements successifs.
C'est finalement en octobre 2018 que le Gouvernement de l'époque a pris la décision d'abandonner le projet de nouvel établissement pénitentiaire programmé à Lure en remplacement de l'ancienne maison d'arrêt aujourd'hui démolie.
Les services déconcentrés de l'État et les collectivités territoriales avaient pourtant tout mis en œuvre pour accompagner et faciliter l'implantation de ce nouvel établissement.
L'incompréhension des différentes parties était donc d'autant plus grande que le projet Luron présentait de nombreux atouts, notamment en termes de délais de réalisation, d'études techniques et réglementaires positives et déjà financées (crédits de paiement votés dans la loi n° 2016-1917 du 29 décembre 2016 de finances pour 2017) et surtout, d'une large acceptation locale qui fait souvent défaut, comme l'a souligné avec ardeur et justesse le garde de sceaux.
C'est pourquoi il souhaite lui rappeler la candidature de la ville de Lure qui permettrait d'une part d'accélérer le déploiement de son programme de construction de nouvelles places de prison et d'autre part, d'honorer la parole donnée par l'État qui, au cours de longues années, s'était engagé à reconstruire un établissement pénitentiaire dans la commune.
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Transmise au Ministère de la justice
La question est caduque
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