Question de M. JOLY Patrice (Nièvre - SER) publiée le 04/11/2021
M. Patrice Joly attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur la mise en vente du groupe Engie, de sa partie « services », nommée Equans, depuis le 1er juillet 2021.
Cette nouvelle cession intervient quelques mois après la vente par Engie de ses parts dans Suez à Veolia en 2020. Elle intervient également peu de temps après la cession d'autres filiales d'Engie comme Endel (maintenance industrielle).
Tout semble indiquer que le groupe se tourne vers un nouveau projet de démantèlement de l'entreprise fragilisant un peu plus son implantation et son activité.
Ainsi, privé de sa branche services multitechniques, le groupe Engie redevient un acteur de petite taille sur le marché, aisément en proie à une fusion-acquisition.
Cette situation a de quoi inquiéter dans le contexte de la flambée des prix du marché de l'énergie et de la crise climatique que l'on connaît. Ce fleuron industriel énergétique français, dont l'État est aujourd'hui encore le principal actionnaire, est pourtant un acteur indispensable pour la mise en œuvre d'une politique de l'énergie nationale et ambitieuse, au service des Français, des Européens et de la transition écologique.
Il est donc nécessaire de conserver Equans pour assurer une complémentarité des activités d'Engie et proposer une offre forte et cohérente en accord avec le projet du groupe de se recentrer sur les énergies renouvelables et les infrastructures. Equans est également une filiale performante, dont le chiffre d'affaires représente environ 22 % du chiffre d'affaires d'Engie et dont les salariés représentent un peu plus de la moitié des effectifs du groupe - 26 000 salariés travaillent en France.
Dans un tel contexte économique, social et environnemental, l'État français se doit d'opposer son veto à ce projet de démantèlement et de refuser la scission des activités et des services.
Ainsi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement sur cette situation et comment il compte protéger le groupe Engie et ses salariés d'un risque majeur de disparition à la suite de son démantèlement.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
La question est caduque
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