Question de M. GOLD Éric (Puy-de-Dôme - RDSE) publiée le 21/10/2021
M. Éric Gold attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'implantation croissante de centres médicaux de télé-ophtalmologie sur le territoire, et notamment dans le département du Puy-de-Dôme. Sans remettre en cause le rôle que peut jouer la télémédecine dans la lutte contre les déserts médicaux, plus d'une centaine d'ophtalmologues auvergnats alertent sur ce qu'ils considèrent comme des dérives de ce système dans leur domaine : la dénomination de ces centres, trompeuse car il n'y pas de médecin sur place ; le tarif plus élevé pratiqué par les orthoptistes intervenant dans ces centres ; les difficultés de dépistage pour un certain nombre de pathologies et leurs possibles conséquences. Les ophtalmologues dénoncent tout particulièrement l'absence de continuité de soins, puisque les résultats des consultations effectuées dans les centres sont envoyés pour examen et validation à des médecins situés à plus d'une heure de route, qui ne pourront pas proposer de rendez-vous en présentiel dans leur propre cabinet. Concernant le Puy-de-Dôme, le collectif d'ophtalmologues rappelle que le département n'est pas considéré par l'agence régionale de santé (ARS) comme un désert médical, et que l'implantation de telles structures dans des territoires déjà maillés par des orthoptistes et ophtalmologistes libéraux n'est pas justifiée. Il lui demande donc si le Gouvernement prévoit d'encadrer l'installation des centres médicaux de télé-ophtalmologie, notamment dans les territoires non assimilés à des déserts médicaux.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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