Question de M. BOCQUET Éric (Nord - CRCE) publiée le 07/10/2021
M. Éric Bocquet attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation concernant la plateforme web Parcoursup.
Mise en place en 2018, cette plateforme est destinée à recueillir et gérer les vœux d'affectation des futurs étudiants. Toutefois elle est régulièrement critiquée, à juste titre, pour sa lenteur, son caractère anxiogène et son opacité ; opacité d'ailleurs dénoncée par le défenseur des droits, la Cour des comptes et le Conseil constitutionnel.
Ce système est très loin d'être optimal et les organisations étudiantes déplorent que de trop nombreux élèves n'aient pas accédé aux choix de formation qu'ils souhaitaient. Selon l'union nationale des étudiants de France (UNEF), en cette rentrée, plus de 91 000 jeunes n'ont pas eu d'admission dans la filière de leur choix.
De plus, il reste chaque année un nombre incompressible de candidats qui ne trouvent pas de place. Ce sont souvent des élèves issus de la voie professionnelle qui finalement décident de travailler en attendant de retenter leur chance l'année d'après.
Or, chacun doit pouvoir accéder à un enseignement supérieur de qualité et à la filière de son choix, ce que, à l'évidence, Parcoursup ne permet pas. Aujourd'hui de trop nombreux jeunes restent sur le carreau.
Il y a ainsi 239 bacheliers qui sont restés sans place. Sans compter, tous les bacheliers qui n'étaient pas inscrits sur Parcoursup. Sans compter encore qu'au 16 juillet, 22 092 postulants avaient quitté la plateforme avant d'avoir reçu une proposition.
De même, aux 66 865 bacheliers sans proposition le 16 juillet, desquels il faut déduire les 22 092 ayant quitté la plateforme et les 22 278 qui ont trouvé une place avant le 16 septembre (pour atteindre les 590 000 bacheliers cités par le ministère dans son communiqué du 22 septembre 2021), il en manque encore 22 256. Où ont « atterri » ces 22 256 élèves ? Nous remarquons donc que les chiffres du ministère restent particulièrement nébuleux.
Enfin, cette plateforme révèle au grand jour les lacunes de notre enseignement supérieur et le manque d'investissement qui y est dédié. Il manque cruellement d'enseignants, les conditions d'étude se dégradent et le nombre d'heures de cours ne cessent de se réduire. Sans oublier que Parcoursup participe, de facto, de la sélection à l'entrée à l'université.
C'est pourquoi il lui demande ce qu'elle compte prendre comme résolutions fortes pour améliorer la plateforme et faire en sorte que chaque élève, sans exclusive, puisse entrer à l'université et ce, dans la filière de son choix.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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