Question de M. BONNE Bernard (Loire - Les Républicains) publiée le 07/10/2021

M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la pénurie d'orthophonistes, notamment dans certains territoires ruraux, et sur l'engorgement des cabinets libéraux.
Ainsi, dans la Loire, il faut parfois attendre deux ans avant d'obtenir un rendez-vous et les patients se trouvent sur liste d'attente.
Certains domaines de l'orthophonie sont en effet en pleine expansion : troubles neurologiques, bégaiement chez le jeune enfant, troubles de l'oralité ou de la déglutition, mais aussi troubles « dys »… Cette hausse de la demande, à laquelle ne peuvent répondre les cabinets surchargés, entraîne une attente longue qui rime avec perte de chance de récupération pour des enfants qui sont ainsi pénalisés dans leur scolarité.
Si des efforts importants ont été conduits afin que les capacités de formation augmentent, avec notamment une hausse du numerus clausus, mais aussi l'ouverture de nouveaux centres de formation, ces capacités ne sont pas à la hauteur des besoins de la population, notamment dans les territoires ruraux.
Mais l'engorgement des cabinets privés s'explique aussi par le nombre insuffisant d'orthophonistes dans le secteur public, faute de budgets dédiés, et aussi en raison du manque d'attractivité lié à la faible rémunération.
Les orthophonistes français sont en effet les plus mal rémunérés de toute l'Union européenne ; c'est la profession la plus féminisée avec 97 % de femmes, et aussi la plus mal rémunérée au niveau bac + 5 de la fonction publique.
Aussi, il souhaiterait avoir une cartographie plus précise de la répartition de ces professionnels sur le territoire et demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin de réduire ces temps d'attente dans la prise en charge. Il en va de la réussite des enfants.

- page 5715

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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