Question de M. ALLIZARD Pascal (Calvados - Les Républicains) publiée le 30/09/2021

M. Pascal Allizard attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports à propos du cyberharcèlement des élèves sur les réseaux sociaux.
Il rappelle que depuis la rentrée scolaire, le mot-dièse #Anti2010, qui réunit sur les réseaux sociaux insultes, moqueries, voire menaces, vise les collégiens de sixième nés en 2010.
Cette campagne, dans laquelle les jeunes collégiens deviennent des cibles, a pris de l'ampleur et un tour inquiétant pour les parents d'élèves.
Par conséquent, il souhaite connaitre les mesures prises pour faire cesser cette campagne dégradante, poursuivre ceux qui y prennent part ou contribuent à la publication des messages. De manière plus générale, il souhaite savoir si le Gouvernement envisage d'intensifier la lutte contre le cyberharcèlement des élèves.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publiée le 10/03/2022

Le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports (MENJS) assume un rôle majeur en matière d'éducation au numérique qui constitue un axe fort et transversal du projet pour une école de la confiance. Il mène également en parallèle une politique volontariste contre toutes les formes de harcèlement et notamment le cyberharcèlement. Pour ce qui concerne le #anti2010, le ministère a immédiatement réagi. Conscient que le bon accueil des élèves de 6e et leur intégration réussie grâce à la bienveillance de leurs camarades et des adultes sont un enjeu essentiel de la vie scolaire au collège, un message a été envoyé à tous les chefs d'établissement, indiquant la marche à suivre face à ce phénomène : - renforcer la vigilance contre le harcèlement grâce au développement du programme pHARe (mise en place les procédures de signalements et de prise en charge adéquates) ; - encourager les familles à contacter le 3018 afin d'atténuer la viralité du phénomène ; - signaler sur la plateforme « faits établissement », l'incident ; - contacter si besoin l'équipe mobile de sécurité afin de ne pas laisser un traumatisme s'installer ; - rappeler que si un élève de la classe ou de l'établissement est identifié comme harceleur,  il est passible de sanction disciplinaire. Parallèlement, le ministre a lancé le hashtag #BienvenueAux2010 pour témoigner sur les réseaux sociaux de la bienveillance portée à tous les élèves nés en 2010. Plus largement, le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports a réaffirmé à plusieurs occasions son ambition d'une école sans harcèlement, notamment le 5 novembre 2020, lors de la conférence internationale organisée conjointement avec l'Unesco et qui a été marquée par la première journée internationale de lutte contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Le ministre, à son initiative, avec le soutien d'une trentaine de pays, a adressé un appel aux différents réseaux sociaux en faveur d'un internet plus éthique, plus soucieux de ses responsabilités à l'égard des jeunes, de l'éducation et de la vie civique. La politique publique « Non au harcèlement » (NAH) a permis de mettre en œuvre ces dernières années des mesures concrètes dédiées à la prévention du cyber harcèlement : - création d'un prix non au harcèlement et au cyber harcèlement ; - mise en place de 337 référents harcèlement dans tous les rectorats et les directions des services départementaux de l'éducation nationale ; - création du dispositif « ambassadeurs collégiens » impliquant les élèves à la cause de la lutte contre le harcèlement entre pairs, article dédié dans la loi pour une école de la confiance. Ils sont aujourd'hui près de 23 000. Depuis cette rentrée scolaire 2021, le programme français de prévention du harcèlement « pHARe », à destination des écoles et des établissements, est généralisé à l'ensemble du territoire national. Ce programme accorde une place importante à la lutte contre le cyberharcèlement et est piloté par 160 superviseurs au niveau académique. Par ailleurs, élèves et familles bénéficient de la possibilité d'appeler gratuitement le 3020, où des professionnels les écoutent, les orientent, et peuvent signaler leur situation aux référents de leur académie. Enfin, le ministère met à la disposition de ses personnels, des élèves et des familles, de nombreuses ressources et guides actualisés, notamment au moyen du site « Non au harcèlement » : https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/ressources//.

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