Question de Mme NOËL Sylviane (Haute-Savoie - Les Républicains) publiée le 26/08/2021

Mme Sylviane Noël attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation s'agissant de la situation délicate dans laquelle se retrouvent de nombreux alpagistes haut-savoyards face à des attaques toujours plus nombreuses de leurs troupeaux domestiques.
En Haute-Savoie, les alpages couvrent une surface de 70 000 hectares fréquentés par 1 300 éleveurs alpagistes, 31 500 bovins, 32 000 ovins et 5 000 caprins. Ces espaces pastoraux représentent à eux seuls 20 % de la surface totale des territoires de Savoie et de Haute-Savoie. Socle de la vie montagnarde, ils sont plus que jamais les garants d'une vitalité économique, sociale, patrimoniale et touristique emblématiques des Alpes.

Pourtant, aujourd'hui, la présence du loup dans nos massifs déstabilise profondément cette pratique pastorale, entraînant de nombreuses problématiques pour les gestionnaires d'alpages et les bergers dans la conduite ainsi que la protection de leurs cheptels.

De plus, la mise en place de moyens contraignants et coûteux de protection des troupeaux engendre des entraves dans l'usage et le partage de l'espace pastoral avec les randonneurs et autres pratiquants de sports de pleine nature, qu'il faut gérer non sans mal.

Le loup est apparu dans le département en 2004 et la cohabitation avec les élevages reste plus que jamais difficile en 2021, pour preuve, l'an passé, les attaques ont augmenté de plus de 20 % dans notre département.

Cette présence du loup entraîne également une modification des pratiques d'alpages avec la nécessité de rassembler les troupeaux dans les parcs dits « de nuit » à proximité des abris de bergers. Ces adaptations vont à l'encontre des pratiques extensives liées au pastoralisme, risquant à court terme de porter atteinte et de modifier la biodiversité.

Au-delà du préjudice économique lié à cette pression de prédation, les alpagistes craignent que les conséquences soient irrémédiables à court terme pour notre territoire du fait notamment de la diminution des cheptels, de l'abandon des alpages difficiles ou encore de la fermeture des paysages...

Elle sollicite donc le Gouvernement pour qu'il puisse prendre ses responsabilités et apporter des solutions concrètes à ces alpagistes en grande détresse qui subissent cette prédation croissante d'année en année, mettant en péril leur avenir.

- page 4990

Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

Page mise à jour le