Question de Mme GUILLOTIN Véronique (Meurthe-et-Moselle - RDSE) publiée le 08/07/2021
Mme Véronique Guillotin appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur le temps de travail des praticiens hospitaliers et des internes en médecine. Les internes en médecine sont environ 30 000 en France et effectuent leur internat pendant au moins trois ans dans différents services des hôpitaux au terme d'un concours qu'ils passent à la fin de la sixième année d'études. Cinq internes se sont suicidés depuis le début de l'année 2021. D'après l'intersyndicale nationale des internes, 23,7 % des étudiants en médecine et jeunes médecins ont déjà eu des idées suicidaires, 28 % souffrent de troubles dépressifs et 66 % de troubles anxieux. Malgré un décret de 2015, les praticiens hospitaliers et les internes travaillent en moyenne cinquante-huit heures alors que leur temps de travail est normalement limité à quarante-huit heures hebdomadaires. Ils sont confrontés à une surcharge de travail, notamment en chirurgie où ils dépassent soixante-dix heures hebdomadaires. Elle souhaiterait donc savoir si le Gouvernement entend prendre des mesures pour appliquer durablement la loi encadrant le temps de travail des internes, mais aussi des praticiens hospitaliers, en exigeant le décompte horaire de leur travail et ainsi éviter un impact négatif sur leur santé mentale.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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