Question de M. MOGA Jean-Pierre (Lot-et-Garonne - UC) publiée le 24/06/2021
M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé concernant les revendications des psychologues quant à leurs avancées sociales et professionnelles.
Les psychologues ont le moral en berne et leur mouvement de mobilisation et de grève, inédit depuis près de 10 ans, est national, avec des revendications nombreuses qui prennent une tournure souvent très locale, comme en Lot-et-Garonne. L'ampleur de cette manifestation est sans précédent pour cette profession, signant un profond malaise consécutif aux différentes mesures prises par le Gouvernement ces derniers mois et l'échec patent d'un accord entre les organisations représentatives et les ministères concernés.
Un manque d'effectif fragrant est à déplorer, largement insuffisant , avec souvent des recrutements qui n'ont pas eu lieu depuis des années. C'est surtout pour les adolescents que le besoin de psychologues est criant, car ce sont eux qui font la première évaluation, le premier travail avec le patient mais ne sont pas habilités à délivrer des médicaments.
Psychologues mais aussi libéraux et personnels de l'hôpital se joignent à ce mouvement, dénonçant au niveau national des conditions de travail sous tension et craignant une volonté de leur autorité de tutelle de faire de leur métier une profession paramédicale. La liste des revendications est grande, avec entre autres une garantie de la mise en place de concours de titularisation plus réguliers, des créations de postes pour faire face à une demande croissante à l'heure où la santé mentale et le recours aux psychologues sont évoqués depuis le début de la pandémie, un équilibre à trouver dans les conditions d'attributions des contrats à durée déterminée (CDD) et une garantie d'avoir accès à la publication de tous les postes à pourvoir en interne au sein de centres hospitaliers départementaux (CHD), une réadaptation des grilles de salaire... La coupe est pleine pour les psychologues, confrontés aux effets de la diminution du nombre de médecins et la surcharge de travail des infirmiers psy.
La non prise en compte des psychologues se ressent au travers de l'exclusion du Ségur de la santé puis des assises de la santé mentale des psychologues qui se sont pourtant mobilisés en masse pendant la crise sanitaire, souvent bénévolement, et avec une véritable surcharge de tâches.
Il lui demande quelles dispositions il compte mettre en œuvre rapidement afin de considérer cette profession comme prioritaire et respectable, en lui donnant des moyens et une autonomie d'exercice correspondant à leur niveau de qualification.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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