Question de M. MARIE Didier (Seine-Maritime - SER) publiée le 03/06/2021
M. Didier Marie attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur l'avenir des étudiants dans le contexte actuel de la crise sanitaire. La crise sanitaire impacte fortement le présent qui a pour but de construire le futur des étudiants. Les étudiants se sont sentis particulièrement délaissés et oubliés par le Gouvernement dans le contexte de la crise sanitaire. Les mesures qui ont été prises pour les étudiants n'ont pas réellement répondu à leurs attentes. Des mouvements d'étudiants sur les réseaux sociaux comme le hashtag « étudiants fantômes » l'ont d'ailleurs montré. Depuis la fermeture des facultés, les cours des étudiants se sont exercés pour la plupart à distance détruisant peu à peu le lien social. Un rapport de l'observatoire de la vie étudiante (OVE), publié en septembre 2020, exprime que 31 % des étudiants ont présenté les signes d'une détresse psychologique importante liée à la solitude, au décrochage scolaire entraînant une dégradation accélérée de leur santé mentale. De fait, la perte des emplois qu'occupaient les étudiants pour subvenir à leurs besoins a fait l'objet d'aides ponctuelles de l'État. En revanche, il semblerait que l'État n'ait pris aucune disposition pour prévoir le remboursement d'emprunt ou le financement de stage à l'étranger. Aujourd'hui, les jeunes souhaitent des réponses et des actions concrètes, d'autant que le premier trimestre 2021 a montré que la situation pour les étudiants ne s'améliorait pas. La jeunesse, c'est la société de demain, il faut donc accompagner les jeunes afin de la construire avec eux. À moyen et long termes, de nouvelles conséquences de la pandémie vont apparaître. En effet, l'exécution ou le remboursement d'un contrat de prêt pour la poursuite des études, l'absence de stage en entreprise ou d'échange à l'étranger pour la validation d'un diplôme, engendrent des dossiers universitaires moins valorisés et un manque d'expérience pour la poursuite des études, notamment dans les filières sélectives. Si dans un premier temps les mesures instaurées par le Gouvernement ont pallié la précarité des étudiants, elles n'ont pas considéré les incidences plus lointaines de la pandémie sur les étudiants et leur parcours. Il est essentiel d'anticiper ces effets avec un programme de médiation de vie et d'étude qui permettrait d'éviter les situations de rupture universitaire ou professionnelle auxquelles les étudiants seront très probablement confrontés à la sortie de la crise sanitaire. Compte tenu de ces prévisions, et dans l'optique d'accompagner et de continuer à soutenir chaque étudiant, il souhaiterait savoir quels dispositifs concrets le Gouvernement envisage de mettre en place pour garantir un avenir viable aux étudiants, à la sortie de la crise sanitaire.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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