Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 03/06/2021

M. Bruno Rojouan attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, chargée du logement sur les difficultés pour les jeunes ménages de commune rurales faisant l'objet d'un attrait touristique d'accéder à la propriété sur leur commune.
De nombreux jeunes, primo-accédants, font aujourd'hui face à un désir inatteignable, celui de devenir propriétaire là où ils ont grandi ou ont débuté professionnellement.
L'exode de la capitale vers la campagne ou le bord de mer, accentué notamment par les mesures sanitaires, a provoqué un amoindrissement du nombre de biens à la vente et une hausse du prix de l'immobilier. Bien que pour ces nouveaux arrivants saisonniers, cela ne complique que l'achat d'une maison secondaire, les locaux en pâtissent eux au quotidien. Le souhait de ceux qui sont nés et ont grandi dans ces communes aujourd'hui attractives, ou qui s'y sont installés professionnellement, d'y rester est louable mais quasi-impossible. Après le premier confinement, le coût de l'immobilier a largement augmenté mais les salaires, eux, n'ont pas évolué.
Alors que les zones urbanisées permettent de s'éloigner du centre-ville ou de la commune principale sans pour autant s'isoler, notamment grâce aux transports, ce n'est pas le cas pour les villes de petite et moyenne taille en milieu rural. Malheureusement, ne pouvant accéder à la propriété sur leur commune, de nombreux jeunes se voient obligés de s'en éloigner, reculer davantage dans les milieux isolés, avec les problèmes d'éloignement des services et de déplacement qui y sont liés.
Il doit être laissé une chance à ces jeunes ménages qui, pour des raisons d'attaches familiales ou professionnelles, ne veulent ou ne peuvent pas quitter leur commune, mais qui ne peuvent pourtant espérer accéder à la propriété sur celle-ci.
Ces difficultés sont d'autant plus compliquées à vivre pour ces jeunes, que de nombreuses propriétés, devenues résidences secondaires, sont vides, inoccupées une grande partie de l'année.
Les collectivités locales ont d'ores-et-déjà entamé un processus d'aide et d'accompagnement. Conscientes des difficultés des jeunes ménages à accéder à la propriété, elles ont mis en place des solutions alternatives comme des maisons évolutives, travaillent avec les bailleurs sociaux pour intégrer de l'habitat social et de l'accession sociale dans les programmes immobiliers, réfléchissent à des dispositifs leur permettant de reprendre la main sur le foncier afin de maîtriser les prix sur certaines parcelles. Malheureusement, ces aides et offres restent malgré tout insuffisantes pour faire face à la demande, notamment des jeunes ménages.
Aussi, il souhaite savoir si le Gouvernement a connaissance de ces difficultés et s'il compte adapter sa politique de l'habitat pour permettre aux jeunes d'accéder à la propriété sur leur commune lors ce que celle-ci est une destination de l'exode urbain.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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