Question de M. HINGRAY Jean (Vosges - UC) publiée le 15/04/2021
M. Jean Hingray attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité de préparer la période d'après Covid-19 en répondant à l'urgence d'amélioration de l'état de santé mentale des Français par un accès facilité aux consultations de psychologues libéraux.
Santé publique France a lancé, avec l'institut BVA, l'enquête CoviPrev visant à suivre l'évolution des comportements (gestes barrières, confinement) et de la santé mentale en population générale (bien-être, troubles), ainsi que leurs principaux déterminants. L'enquête CoviPrev, menée de façon répétée depuis le mois de mars 2020, atteste d'une dégradation de la santé mentale de la population. Impatience, angoisses, baisses de moral
Le confinement et les restrictions de libertés ne sont pas sans conséquences sur la santé psychologique des Français. Des professionnels de santé constatent une hausse des syndromes dépressifs et le développement d'addictions, notamment celles liées à l'alcool. Les mesures de lutte contre l'épidémie de Covid-19 ont laissé des traces profondes chez certaines personnes. À telle enseigne qu'une réunion sur ce sujet s'est tenue le 22 mars 2021 en présence du Premier ministre. Le même mois, le secteur mutualiste a pris la mesure de l'ampleur du phénomène en acceptant de prendre en charge au moins quatre séances par an dès le premier euro. Toutefois, cette initiative des trois fédérations mutualistes réunies est encore conditionnée par un échange avec les syndicats de médecins et de psychologues. Pour mémoire, les consultations de ces derniers ne sont pas pour l'heure prises en charge par l'assurance maladie. Rappelons aussi que cette institution teste depuis deux ans un remboursement - sur prescription du médecin traitant - dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan). Que l'on soit favorable ou non à la nécessité d'une prescription préalable par un médecin, l'accès des Français aux soins de santé mentale prodigués par des psychologues libéraux, dont l'usage du titre est réglementé par la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 portant diverses dispositions d'ordre social, doit être plus que jamais facilité dans la période de l'après Covid-19 à venir depuis la généralisation de la vaccination.
Il lui demande de généraliser la prise en charge des consultations de psychologues qu'elles demeurent ou non prescrites par des médecins.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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