Question de M. BACCHI Jérémy (Bouches-du-Rhône - CRCE) publiée le 08/04/2021

M. Jérémy Bacchi attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la réforme des études de santé. Alors que les intentions allaient dans le bon sens : suppression du numérus clausus, diversification des profils des étudiants ou encore fin de la sélection par l'échec, la réalité offre finalement peu de perspectives aux futurs soignants.
L'interdiction de redoublement et l'obligation de suivre un double cursus ajoutent des difficultés et de l'angoisse à un parcours universitaire déjà complexe et stressant pour les étudiants en santé.
En cette année 2021 de transition au cours de laquelle les étudiants en parcours d'accès spécifique santé (PASS), ou en licence avec une option accès santé (LAS), de première année vont cohabiter avec les redoublants de l'ancien système de la première année commune aux études de santé (PACES), ce sont surtout les capacités d'accueil qui inquiètent.
Pour l'université d'Aix-Marseille, l'augmentation du nombre de places envisagée (+ 10 %) est dérisoire et très loin de donner une chance réelle de réussite aux étudiants en santé. Il s'agit de la plus petite augmentation en France pour cette année de transition alors que le territoire concerné par cette académie est vaste et s'étend au-delà des Bouches-du-Rhône, aux départements du Vaucluse, des Alpes-de-Hautes-Provence ou encore des Hautes-Alpes.
La pandémie a mis au grand jour la problématique du manque de soignants et la désertification médicale. Il est temps d'entendre les revendications des collectifs PASS-LAS qui fleurissent partout en France et d'offrir de réelles perspectives professionnelles aux futurs soignants. Il convient de former dignement ces jeunes qui sont les médecins, les pharmaciens ou encore les maïeuticiens de demain.
À tout cela vient s'ajouter une détresse étudiante grandissante à laquelle les étudiants en médecine n'échappent pas.
Ainsi, il lui demande quels moyens elle compte mettre en place pour permettre à cette jeunesse d'étudier dans des conditions décentes et lui offrir de réelles perspectives professionnelles.

- page 2317

Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche


La question est caduque

Page mise à jour le