Question de M. LAFON Laurent (Val-de-Marne - UC) publiée le 01/04/2021
M. Laurent Lafon interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur l'évolution de la mobilité inter-universitaire entre l'année scolaire 2019-2020 et l'année scolaire 2020-2021.
Depuis la mise en œuvre des dispositions de la Loi n° 2016-1828 du 23 décembre 2016, la mobilité inter-universitaire est devenue un droit auquel sont attachés de nombreux étudiants. Ils sont très nombreux à souhaiter poursuivre leur cursus de Master dans un établissement différent de celui auquel ils étaient inscrits lors de leur entrée dans l'enseignement supérieur.
Malheureusement, l'idée reçue selon laquelle l'obtention d'une licence dans une université conditionne l'admissibilité en Master dans le même établissement est très largement répandue. Ce doute sur l'existence réelle du droit à la mobilité pousse trop d'étudiants à ne pas faire leur choix de licence sur des critères de proximité, pourtant garants d'un meilleur taux de réussite académique et de conditions de vie matérielles bien plus favorables. En région parisienne, ce phénomène pousse à une concentration de la demande dans les facultés de l'hyper-centre parisien, au détriment des établissements de la couronne. Garantir la mobilité au niveau du Master est donc fondamental pour lutter contre ces idées reçues et favoriser à la fois de meilleures conditions de vie étudiantes ainsi qu'un aménagement du territoire plus équilibré, surtout en Ile-de-France.
Or, face aux bouleversements induits par la crise sanitaire, de nombreux étudiants nous ont fait remonter l'existence de freins très forts à la mobilité universitaire cette année. Les rumeurs sur une potentielle diminution des exigences académiques pour la validation des licences lors de l'année 2019-2020 n'auraient pas facilité la mobilité inter-universitaire, en freinant l'intégration d'élèves issus d'établissements différents, dont les critères d'évaluation sont supposés avoir été empreints d'une trop grande bienveillance à l'égard de la communauté étudiante.
Aussi, afin d'apprécier la matérialité de ces freins suspectés à la mobilité inter-universitaire, il l'interroge sur le taux de mobilité inter-universitaire constaté en 2020-2021 et en 2019-2020, c'est-à-dire la part d'étudiants inscrits en Master dans un établissement d'enseignement supérieur mais qui n'étaient pas inscrits en licence dans ce même établissement l'année précédente.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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