Question de Mme GRÉAUME Michelle (Nord - CRCE) publiée le 01/04/2021
Mme Michelle Gréaume appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les révélations de nombreuses femmes subissant des effets indésirables après la pose de prothèses vaginales, laissant craindre un nouveau scandale sanitaire.
Depuis la fin des années 1990, des prothèses vaginales et bandelettes sous-urétrales, dispositif interne en polypropylène, ont fait leur apparition, afin de remédier aux descentes d'organes (ou prolapsus) et à l'incontinence urinaire pour les femmes subissant ces désagréments allant jusqu'au handicap.
Aujourd'hui, et depuis plusieurs années à l'étranger, de nombreux témoignages convergent et aboutissent à des plaintes : les femmes ayant eu recours, parfois à leur insu, à ces dispositifs subissent en effet de lourds effets indésirables, sur lesquels elles assurent n'avoir jamais été informées, et découvrent ainsi que ces dispositifs ne peuvent être que très difficilement retirés. Ainsi, une plainte a été déposée contre X en novembre 2020 en France pour tromperie, tromperie aggravée et blessures involontaires.
Au Québec, ces cas ont fait l'objet d'une enquête du conseil des médecins, en lien avec le ministère de la santé, et des femmes ayant eu recours à des chirurgies réparatrices aux États-Unis ont vu leurs soins pris en charge financièrement, faute d'une réelle expertise dans leur province. En réponse, le gouvernement provincial va mettre en place des centres d'expertise permettant la prise en charge des femmes concernées, et la mise en place d'un registre des poses de ces dispositifs, afin d'assurer un suivi rigoureux des patientes.
En France, il n'existe aujourd'hui aucune prise en charge spécifique pour ces femmes dont les douleurs sont souvent incomprises ou assimilées à une dépression par les médecins et professeurs rencontrés. Pourtant, le Collège des médecins québécois a estimé que 15 % des femmes opérées dans le monde faisaient état d'effets indésirables.
C'est la raison pour laquelle elle lui demande ce que le Gouvernement compte mettre en œuvre pour apporter des réponses aux femmes victimes de ces dispositifs, qui nuisent à leur vie, mais aussi pour prévenir les risques de faire des victimes supplémentaires.
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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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