Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 25/03/2021
M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la coopération entre les structures de soins publiques et privées dans le cadre de la crise sanitaire.
Face à l'afflux recrudescent de patients infectés par le virus, les structures hospitalières sont sous pression. C'est du moins le cas des structures publiques.
Dans les régions les plus touchées, de nombreux hôpitaux publics affichent en effet un taux d'occupation de 100 % en réanimation depuis plusieurs semaines et, lorsque ce ne sont pas les lits qui viennent à manquer, grâce à l'ouverture de nouveaux, c'est le manque de personnel qui se fait ressentir.
Des patients sont alors transférés vers des régions moins touchées afin d'y être traités pour le Covid-19 ou pour d'autres pathologies dont les soins ont été reportés face à l'épidémie de covid. Ce constat est étonnant lorsqu'il existe, parfois non loin dans le même territoire, des structures hospitalières privées avec une grande capacité d'accueil.
En effet, les établissements de soins privés ne sont que peu voire pas utilisés pour soulager les hôpitaux publics. La fédération de l'hospitalisation privée déclarait il y a quelques jours qu'elle pourrait mettre à disposition 2 000 lits de réanimation supplémentaires, prenant ainsi en charge jusqu'à 20 voire 30 % des patients hospitalisés en réanimation. Les hôpitaux privés pourraient également épauler l'hôpital public en médecine, soins de suite et chirurgie non Covid pour éviter les retards de soins.
Afin que ceci soit possible, il est nécessaire qu'une stratégie de coopération soit mise en œuvre au niveau national. Les agences régionales de santé peuvent coordonner les ressources du public et du privé afin d'optimiser la gestion hospitalière du virus. Le service d'aide médicale urgente (SAMU), en charge de la régulation, qui oriente d'abord vers des hôpitaux publics, peut être intégré à cette stratégie de coopération.
Aussi, il souhaite savoir si le Gouvernement compte mettre en œuvre une réelle et nécessaire stratégie de coopération entre les établissements de soins publics et privés afin de gérer au mieux la crise sanitaire et de prévenir l'après-crise, laquelle s'avère tout aussi inquiétante au vu des nombreux soins repoussés.
- page 1953
Transmise au Ministère de la santé et de la prévention
La question est caduque
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