Question de M. BAZIN Arnaud (Val-d'Oise - Les Républicains) publiée le 18/03/2021
M. Arnaud Bazin attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la question concernant l'impact de la pandémie sur les soins prodigués aux jeunes malades du cancer, notamment dans les pays les moins riches.
Une étude publiée par la revue The Lancet démontre que 78 % des hôpitaux interrogés entre juin et août 2020 ont indiqué que la prise en charge des cancers pédiatriques avait pâti de la gestion de la crise Covid-19. En effet, les infrastructures médicales des pays à moyen et faible revenu possèdent plus rarement de fournitures excédentaires que celles des pays développés. De même, les restrictions de flux aux frontières ont altéré les chaînes d'approvisionnement et davantage affaibli la dotation en médicaments.
Ainsi, les conséquences sont multiples : moins de diagnostics de nouveaux cancers qu'attendus, augmentation du nombre de patients ayant abandonné leur traitement, fermeture totale d'une durée moyenne de dix jours des services dédiés aux cancers pédiatriques.
Il lui demande donc quelles mesures il entend prendre à l'échelle internationale, en partenariat avec l'Union européenne ou l'Organisation des Nations Unies, afin d'apporter aux pays les moins riches l'aide nécessaire pour traiter correctement les cancers pédiatriques.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 15/07/2021
La France soutient la lutte internationale contre le cancer conformément aux orientations du plan d'action 2013-2020 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les maladies non transmissibles, qui fait de la lutte contre cette maladie une priorité sanitaire dans toutes les régions du monde. Plusieurs actions concrètes sont mises en place notamment à travers l'Institut national du cancer qui mène de nombreux projets de coopération internationale, via l'Union européenne dans le cadre du plan européen pour vaincre le cancer et par le biais d'autres acteurs spécialisés tels que le Centre international de recherche sur le cancer ou l'Agence internationale de l'énergie atomique et ses programmes relatifs à la santé humaine. La France apporte en particulier un appui à la lutte contre le cancer du col de l'utérus à travers sa contribution à Unitaid, qui pilote plusieurs projets dont SUCCESS, mené par l'opérateur Expertise France. Le projet vise à développer une approche innovante et abordable « test and treat » de prévention secondaire du cancer de l'utérus au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Guatemala et aux Philippines. Unitaid contribue à faciliter l'accès des femmes à des tests et des traitements innovants, adaptés à leur lieu de vie, plus simples d'utilisation et plus rapides. Enfin, la France a fait du renforcement des systèmes de santé, de la couverture santé universelle et des soins de santé primaires des priorités de son aide au développement en santé, ce qui contribue directement à améliorer la prévention, la détection, le traitement et les soins du cancer, dont les cancers pédiatriques. Dans cette optique et en réaction à la pandémie de la Covid-19, la France a lancé l'initiative « Santé en commun » d'un montant de 1,2 milliard d'euros avec le double objectif de contribuer aux plans nationaux de riposte et de permettre de soutenir, sur le long terme, les systèmes de santé nationaux afin d'assurer la continuité des traitements, ainsi qu'un accès à des soins de qualité pour toutes et tous.
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