Question de M. LAURENT Pierre (Paris - CRCE) publiée le 11/03/2021
M. Pierre Laurent rappelle à M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères les termes de sa question n°19248 posée le 03/12/2020 sous le titre : " Projet du métro d'Abidjan ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 05/08/2021
Le projet de développement de la ligne 1 du métro d'Abidjan répond à une ambition et à un besoin national de doter la capitale ivoirienne d'un système de transport moderne, parmi les meilleurs au monde, à hauteur du potentiel de développement socio-économique du pays. Il a fait l'objet, en 2013, d'un appel d'offres international piloté par le ministère des transports ivoirien et les agences placées sous sa tutelle. À l'issue du processus de sélection, un groupement d'entreprises franco-coréennes - composé de Bouygues Travaux public, Dongsang Engineering, Hyundai Rotem et Keolis - a été retenu en 2015 et a remis, en 2016, un avant-projet technique aux autorités ivoiriennes. Celles-ci ont alors estimé que la proposition n'avait pas atteint leurs exigences en matière de signalisation, et ont, dans la foulée, exprimé une demande d'appui à la France qui y a répondu favorablement, en mobilisant à la fois ses outils d'appui au développement de projets les plus compétitifs, et des entreprises à l'expertise internationalement reconnue (Alstom et Thalès). Ce projet emblématique de la relation franco-ivoirienne, dont les premiers travaux ont été lancés en novembre 2017 en présence du Président de la République, permettra de transporter plus de 530 000 passagers par jour, de désengorger la métropole ivoirienne, de réduire les émissions de dioxyde de carbone et de créer plus de 2 000 emplois. Le projet offrira par ailleurs une solution de mobilité durable aux habitants les plus modestes d'Abidjan résidant en périphérie de la ville. A ce jour, ces derniers dépensent jusqu'à 30% de leur budget dans des transports en commun souvent informels et vétustes et peuvent y passer jusqu'à 5 heures par jour. Long de 37 kilomètres, il suit un corridor naturel de communication Nord-Sud en desservant 18 stations. Ce métro à ciel ouvert, qui traversera la lagune et des sols instables, nécessitera la construction d'ouvrages de franchissement (24 ponts, 1 viaduc sur la lagune, 34 passerelles piétonnes et 8 passages souterrains). Le matériel roulant choisi est équipé d'un système CBTC (Communication-Based Train Control) de dernière génération, afin d'offrir une sécurité maximale aux passagers. À performance égale, le coût de l'investissement rapporté à la capacité de transport de passagers par kilomètre est ainsi comparable à celui des autres projets déployés dans le monde. Afin de garantir le succès du projet, la France est particulièrement vigilante sur les impacts sociaux et environnementaux conformes aux standards internationaux et dont la mise en uvre est une obligation contractuelle pour les parties prenantes et évaluée par des experts indépendants. Nous saluons à ce titre les consultations publiques conduites dans le cadre du « Plan d'action et de réinstallation des personnes impactées ». Les travaux lourds débuteront dès la mise à disposition de l'emprise du tracé.
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