Question de M. TABAROT Philippe (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 25/02/2021
M. Philippe Tabarot attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur l'application de la réforme des études de santé imposée par la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé.
En effet, le plan « Ma santé 2022 » prévoyait la réduction du taux d'échec des étudiants primants qui tentaient pour la première fois le concours d'entrée en seconde année de médecine, grâce à l'augmentation du numerus, par rapport à l'ancien numerus clausus.
L'objectif était simple et louable : former 20 % de médecins en plus, pour pallier les déserts médicaux, mais aussi faciliter la réorientation des étudiants en cas d'échec, diversifier leurs profils et diminuer la pression subie.
Or, en cette année de transition entre l'ancien et le nouveau système d'application, c'est une génération entière d'étudiants qui se retrouve sacrifiée, par manque de moyens alloués pour ouvrir le nombre de places dans les universités de médecine et répondre ainsi aux objectifs de la réforme.
Dans la précipitation, ce sont en réalité, à l'université de médecine de Nice par exemple, 182 places disponibles pour les étudiants redoublants, qui sont pourtant 388. Ce qui laisse à peine 125 places disponibles pour les étudiants primants, qui sont au nombre de 1 274 inscrits.
Il est aussi regrettable de s'apercevoir que, si les capacités d'accueil ont augmenté dans les facultés de médecine parisiennes, ce n'est pas le cas dans le reste de la France, où les déserts médicaux sont un problème majeur.
Pourtant, le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation se félicite de l'augmentation du nombre d'inscrits en médecine.
Au-delà de la réforme, c'est bel et bien la génération d'étudiants actuelle, les parents, les professeurs, qui sont dans l'incompréhension totale face à ce manque d'équité.
Dans un contexte de crise sanitaire qui bouleverse déjà les cursus universitaires des jeunes générations, ces étudiants se sentent abandonnés et craignent pour leur avenir.
C'est pourquoi il demande des moyens supplémentaires pour accroître la capacité d'accueil des étudiants de 33 % en deuxième année, pour atteindre notamment 220 places disponibles à l'université de médecine de Nice, et des réponses concernant l'accompagnement de ces étudiants, pour leur réorientation particulièrement. Ces objectifs sont poursuivis par la loi du 24 juillet 2019, mais ne sont pas respectés à l'heure actuelle.
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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
La question est caduque
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