Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 18/02/2021
M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances sur le fait qu'un tiers des étudiantes ont besoin d'une aide pour acheter des protections périodiques.
En effet, celles-ci ont un coût conséquent dans la vie des jeunes précaires, (en moyenne 285 € par an). Selon une étude de la fédération des associations générales étudiantes (FAGE), réalisée sur un échantillon de 6 518 personnes, 33 % des étudiantes ont besoin d'un soutien financier pour se procurer des protections hygiéniques.
Sur les plus de 6 500 étudiantes interrogés, 13 % déclarent avoir déjà dû, faute de moyens, choisir entre acheter des protections périodiques et un produit de première nécessité. Un autre chiffre montre cette précarité menstruelle, une jeune sur 10 doit fabriquer ses protections périodiques et une sur 20 affirme utiliser du papier toilette. Manquant de protections, les étudiantes ont également tendance à prolonger leur utilisation ce qui augmente le risque d'un choc toxique.
Considérant qu'un accès à des protections périodiques en nombre suffisant est crucial pour la santé des personnes menstruées, afin de pouvoir en changer régulièrement et de limiter les risques, il serait souhaitable que la France s'inspire de l'exemple de l'Écosse, premier pays en 2020 à avoir rendu les protections périodiques accessibles gratuitement.
La pandémie et la crise économique qui en découle touchant particulièrement les étudiantes, il lui demande de quelle manière elle entend lutter contre la privation des produits de base que sont les protections menstruelles et qui peut, en effet, avoir des conséquences hygiéniques et sanitaires importantes.
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Transmise au Ministère auprès de la Première ministre, chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances
La question est caduque
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