Question de Mme MERCIER Marie (Saône-et-Loire - Les Républicains) publiée le 18/02/2021
Mme Marie Mercier attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur la question des énergies renouvelables et des inquiétudes légitimes qu'elles suscitent. Énergies éolienne, solaire, maritime, hydraulique et biomasse se développent. Contrairement aux centrales à charbon, les deux premières produisent en effet de l'électricité sans émettre de CO2, cependant de façon irrégulière. Cela étant, l'électricité ne représente pas l'ensemble des énergies que nous consommons et la question du pétrole se pose. De plus, énergies renouvelables ne rime pas avec énergies propres : la fabrication et le transport des matériaux propagent du CO2. Sans compter leur impact sur la biodiversité et les nuisances que provoquent par exemple les éoliennes sur les paysages et en matière de bruit. Quant à la voiture électrique, la fabrication des moteurs mais également des batteries nécessite ce qu'on appelle des terres rares, soit des métaux se trouvent en quantité réduite sur notre terre et imposent une extraction coûteuse à la fois sur le plan écologique et économique. Or, la Chine a rapidement sécurisé ses approvisionnements et contrôle aujourd'hui près de 90 % de la production mondiale des terres rares, ce qui interroge par ailleurs sur le retour en force d'une géopolitique des ressources. Sans remettre en cause les pistes qui nous amènent à développer telle ou telle énergie renouvelable, de nombreuses voix craignent que n'ont pas été suffisamment pris en considération et débattus l'ensemble des paramètres et la réalité de l'efficacité de ces nouvelles énergies au regard de la protection de notre environnement. La proposition de résolution de mes collègues invitant le Gouvernement à étudier la possibilité d'une mise en cohérence de sa politique énergétique avec ses ambitions écologiques, prochainement en discussion au Sénat, le symbolise. D'autres voix s'inquiètent aussi de voir notre politique énergétique soumise à des lobbies dont les raisons ne sont pas toujours humanistes. Bien sûr, les meilleures énergies sont celles qu'on ne consomme pas ! Pour autant, les choix d'aujourd'hui engageront les générations futures et nous savons maintenant à quel point il est aisé de prendre de mauvaises directions et combien l'enjeu est crucial Aussi, elle souhaite savoir si le Gouvernement s'entoure des experts nécessaires, s'appuie sur des analyses objectives et pertinentes, et s'il compte engager avec le Parlement un vrai débat de fond, serein, pour que notre pays emprunte le meilleur chemin possible vers son avenir.
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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
La question est caduque
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